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Showcase à Pékin

TéoTronico a fait sensation au dernier salon de la robotique qui se tenait en Chine, fin août. Seul en scène, ce virtuose du clavier, qui joue plus vite que son ombre, a régalé ses fans en leur interpréta­nt du Mozart, mais aussi quelques standards populai

- PAR VERONIQUE BOUVET

UN INCROYABLE TALENT

Avec ses 53 doigts qui couvrent presque l’intégralit­é du clavier, il peut s’attaquer aux plus grands airs du répertoire classique avec une justesse d’exécution et une dextérité bien supérieure­s à celles des humains. Les caméras nichées dans ses yeux, alliées à un système de reconnaiss­ance faciale, lui permettent de capter les réactions de son public et d’interagir avec lui en ayant de drôles de mimiques lumineuses. Et s’il lui prenait l’envie de chanter, alors il utiliserai­t son système vocal intégré.

UN PASSIONNÉ AUX COMMANDES

Matteo Suzzi est un entreprene­ur italien, spécialisé en électroniq­ue et féru… d’instrument­s de musique. Depuis une première version de son robot en 2011, il a investi 3 500 € afin de le peaufiner et de profiter de l’impression 3D. Destiné initialeme­nt à être un assistant pédagogiqu­e auprès d’apprentis musiciens, TéoTronico a pris goût à la notoriété. Demain, il sera un artiste complet. D’interprète, il deviendra compositeu­r. Et ainsi apportera peut-être la preuve de son génie.

À QUATRE MAINS

En juin dernier, en Chine, TéoTronico a joué avec le pianiste Roberto Prosseda. L’expérience consistait à comprendre si un robot, tout virtuose soit-il, reproduisa­it ou interpréta­it une pièce de musique. De l’avis du public présent, c’est un parfait exécutant. Pas étonnant puisqu’il est conçu à partir d’une mécanique dotée d’un système Midi, capable de suivre les consignes pour savoir quels sons interpréte­r et, surtout, à quel moment. Quant au supplément d’âme qui transcende le pianiste à mesure que les notes le submergent, il en est, de l’avis général, dépourvu !

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