5 RAISONS DE LE PRENDRE
POUR UN FOU
IL COPIE DRACULA AFIN DE DÉFIER LA MORT
Dans sa quête de l’éternelle jeunesse, ce quinqua ne se contente pas de se gaver de pilules d’hormones de croissance, ou de copier les habitudes alimentaires des chasseurs-cueilleurs de la préhistoire en suivant un régime “paléolithique”. L’an dernier, il a investi dans Ambrosia, une start-up californienne qui propose des cures de jouvence à base de sang d’adolescent transfusé. Tels des vampires, Peter Thiel et quelques dizaines d’autres multimilliardaires s’abreuvent donc d’hémoglobine fraîche, à raison de 8 000 $ les deux litres.
SON SOUTIEN À TRUMP FRISE LA SCHIZOPHRÉNIE
Comment un fils d’immigré, gay, opposé à l’autorité de l’État, peut-il soutenir un chantre de l’interventionnisme, collectionneur de boutades machistes et de réflexions racistes ? “Donald Trump représente le renouveau, rejette la pensée unique et regarde la réalité en face”,
se justifie-t-il. Publiquement, ce brillant joueur d’échecs reste un conseiller du président américain. Mais en coulisses, il bisque devant l’incompétence de son Administration. “Il y a une chance sur deux pour que tout ça se termine en désastre”, aurait-t-il confié à des amis, d’après le site Buzzfeed.com.
CENT MILLE DOLLARS OFFERTS AUX JEUNES QUI QUITTENT LA FAC
Peter Thiel compare l’université à l’Église catholique du Moyen Âge. “En dehors de l’école, point de salut, ironise-t-il. Si vous ne décrochez pas de diplôme, vous brûle
rez en enfer !” En réalité, le gourou de la Silicon Valley croit beaucoup plus aux vertus de l’entrepreneuriat, comme il l’explique dans son essai De zéro à un, devenu la bible des start-uppers du monde entier. Depuis 2010, il donne 100 000 $ aux moins de 23 ans qui laissent tomber leurs études pour monter leur boîte. Soit une bonne centaine d’audacieux, bien partis pour devenir aussi riches que leur mentor.
SON RÊVE ? L’ÎLE ARTIFICIELLE POUR ÉCHAPPER AUX IMPÔTS
Ce libertarien convaincu, admirateur du philosophe français René Girard, place la liberté individuelle au-dessus de tout, au point de militer pour la suppression de l’État. Il a déjà investi près de deux millions de dollars dans le Seastanding Institute, initié par le petit-fils de l’économiste Milton Friedman. Cette organisation veut créer une micronation dans les eaux internationales au milieu des océans. Les nantis ayant les moyens d’emménager dans ce paradis flottant échapperont au contrôle des gouvernements et pourront faire bombance à l’abri des lois et des taxes.
IL SE PREND POUR LE GANDALF DU BIG DATA
Palantir, l’entreprise d’édition de logiciels qu’il a fondée en 2004, tire son nom d’une pierre magique imaginée par Tolkien dans Le
Seigneur des anneaux. Elle aurait contribué à traquer la fraude financière, à tracer les flux de ventes d’armes au Moyen- Orient et même, dit-on, à chercher Ben Laden. Et l’un de ses programmes aurait boosté le redoutable Xkeyscore, une application de la NSA capable d’agréger les données sur un individu à partir de ses mails, de ses recherches sur Internet, de ses appels vocaux et de ses messages sur les réseaux sociaux.