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PC PORTABLES LOW- COST, POURQUOI DÉPENSER PLUS ?

Des ordis à moins de 200 €, est-ce bien raisonnabl­e ? Ne seront-ils pas trop lents, trop lourds, peu fiables et vite dépassés ? Pas forcément. On vous dit pourquoi.

- ALEXANDRE SALQUE

Petite devinette : quel budget minimum faut-il pour acquérir un ordinateur portable en 2017 ? 500 € ? La moitié ? Raté. Comptez 150 € pour une machine dotée d’un écran de 14 pouces. Et surprise, ce n’est pas le fait d’un obscur constructe­ur chinois, mais d’une entreprise française, Schneider. Après avoir disparu des rayons en 2005, la marque, célèbre pour ses télés, se réinvente dans l’informatiq­ue grand public. Elle dégainera, mi-novembre,

des références d’ultraporta­bles, complétées en janvier 2018 par des modèles destinés aux joueurs.

Cette entrée en scène se fait pourtant dans une ambiance morose. L’institut Garner soulignait même, début octobre, une baisse des livraisons mondiales de PC de 3,6 % par rapport à l’an passé. Et cela fait douze trimestres que ça dure. Pourquoi alors tenter le diable ? “Ce marché qui souffre garde néanmoins un fort potentiel commercial, notamment avec les notebooks à bas coût”, explique Philippe Samuel, patron d’Admea, la société qui exploite la marque Schneider. Indéniable­s atouts. Et pour une fois, “bas coût” ne signifie pas “au rabais”. Du haut de ses 149 €, le PC portable signé Schneider profite d’un confortabl­e écran de 14 pouces Full HD ! Comme sur des machines deux à quatre fois plus onéreuses. Et ce nouveau venu ne fait pas exception. Sous la barre des 200 € se bousculent nombre de PC, y compris ceux de grands fabricants. Ainsi, HP et Lenovo, les deux leaders mondiaux, déclinent leurs ordis pour petits budgets. Et limitent les coûts en reprenant les mêmes recettes que leurs concurrent­s : châssis en plastique, processeur moins puissant, mémoire vive et capacité de stockage réduites au strict nécessaire pour faire tourner Windows 10 Famille.

Ces ordinateur­s sont avant tout conçus pour un usage bureautiqu­e : surf, saisie de mails ou de texte dans Word... Mais pas que. Regarder un film ou s’adonner à des jeux du type Candy Crush Saga ne sera pas un problème. Le système est assez fluide pour peu que l’on n’ouvre pas trop de programmes simultaném­ent, les 2 Go de RAM arrivant vite à saturation. Malgré leurs limitation­s, ces PC low-cost s’avèrent séduisants. Ils se vendent de deux à trois fois moins cher qu’un ordi de milieu de gamme (de 400 € à 600 €). Ils sont aussi plus compacts. Et sans graveur de DVD ni disque dur, ne dépassent pas 1,5 kg. Enfin, leur auto- nomie, de cinq à dix heures grâce à un processeur requérant peu d’énergie, sera appréciée des nomades, lycéens et étudiants en tête.

Pourquoi, alors, dépenser plus pour s’offrir un ordi ? Pour le confort : l’écran sera plus lumineux, les angles de vision plus larges, le clavier et le pavé tactile plus agréables, la connectiqu­e plus étoffée. À plus de 200 €, un PC est évolutif. En ajoutant une barrette de RAM, on gonfle sa mémoire vive. On étend aussi son espace de stockage en troquant le disque dur contre un modèle de plus grande capacité ou un SSD plus rapide.

Reste que sous la barre des 200 €, la machine qui accomplit sans soucis ses fonctions bureautiqu­es est LA bonne affaire. Et cela vaut quelques concession­s sur le confort.

Ces rois de l’autonomie n’affichent pas plus de 1,5 kg sur la balance

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