Repenti, l’inventeur du bouton Like dénonce l’emprise des réseaux sociaux
Snapchat est pire que de l’héroïne… Ce n’est pas un ermite hirsute qui le dit, mais Justin Rosenstein, l’ancien développeur vedette de Facebook. Dix ans après avoir sué jour et nuit pour créer le célèbre pouce en l’air, devenu le symbole du réseau social aux 2 milliards d’utilisateurs, l’ingénieur de 34 ans est actuellement en plein sevrage numérique. Il s’élève contre “l’économie de l’attention”
instaurée par la Silicon Valley, qui consiste à capter sans cesse l’intérêt des internautes afin de vendre toujours plus de pub. Une étude du cabinet KPCB montre que l’on regarde en moyenne son smartphone 150 fois par jour. Justin Rosenstein dénonce les effets psychologiques de la dépendance permanente aux écrans : difficultés à se concentrer, baisse potentielle du Q.I., conséquences sur le système cognitif… Bref, tous les symptômes d’une drogue dure. Le développeur a pris des mesures drastiques pour se libérer de cette addiction. Il s’impose une utilisation limitée de Facebook et boycotte Reddit et Snapchat. Comble de l’ironie, il en a même été réduit à demander à son assistant d’installer un contrôle parental sur son nouvel iPhone, pour l’empêcher de télécharger de nouvelles applications. En pleine cure de désintoxication, Justin Rosenstein confie au quotidien britannique The Guardian qu’il s’est associé à différents ingénieurs californiens pour combattre les dévoreurs de “temps de cerveau disponible”. Ces repentis vont jusqu’à inscrire leurs enfants dans des écoles où les iPad, iPhone et autres ordis portables sont interdits. Radical.