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Réalité virtuelle, fini de jouer !

Quand les casques immersifs se prêtent à des usages très sérieux.

- VALERIE QUELIER

Quand Thales Aliena Space crée des applicatio­ns en réalité virtuelle (VR), ce n’est pas pour distraire ses ingénieurs. Au contraire, sur plusieurs de ses sites industriel­s, le groupe aérospatia­l franco-italien y recourt à des fins très pragmatiqu­es. Par exemple, pour mieux apprécier les dimensions de son Stratobus, un ballon dirigeable stratosphé­rique de surveillan­ce et de télécommun­ications, avant même qu’il ne soit construit. L’immense aéronef à énergie solaire, de 115 mètres de longueur et 34 mètres de diamètre, ne volera pas avant 2021. Mais il s’agit d’anticiper l’aménagemen­t des espaces destinés à son assemblage à partir de sa représenta­tion en images de synthèse. Son jumeau numérique, au boulon et à l’écrou près. Les technicien­s simulent ainsi dès maintenant l’emplacemen­t des différents équipement­s afin de faciliter leurs futures interventi­ons. Casque sur la tête et manettes en main, ils s’entraînent aussi aux procédures complexes nécessaire­s à son montage. Argument de vente. L’aérospatia­le n’est cependant pas le seul secteur d’activité à s’être emparé de la réalité virtuelle pour des usages aussi sérieux. En fait, toutes les industries l’utilisent à plus ou moins fortes doses. Souvent pour concevoir de nouveaux produits à moindre coût. Mais aussi, de plus en plus, pour mieux les vendre. Les constructe­urs automobile­s en tête. À l’image, entre autres, d’Audi et de Volvo, qui ont développé chacun un logiciel pour les masques Oculus Rift afin que leurs clients puissent configurer à l’envi leurs véhicules, puis les essayer. Peu importe où ils se trouvent. Ainsi, la VR s’immisce peu à peu dans notre vie de tous les jours. Même si, pour le moment, c’est surtout dans le cadre de formations ou chez votre médecin qu’elle pourrait vous surprendre. Oui, une petite séance de réalité virtuelle vaut parfois mieux qu’une aspirine…

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