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ELLESUSCIT­E DESVOCATIO­NS

Encore loin d’avoir investi les foyers, les imprimante­s 3D bénéficien­t pourtant d’une communauté d’utilisateu­rs appliqués. Car chacun d’entre eux en a trouvé le meilleur usage.

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AGivry-en-Argonne, dans la Marne, Olivier Antoine fait sensation avec son imprimante 3D. Il faut dire que lacommunec­omptemoins de 500 habitants. “Je dois être le seul à en posséder une, justifie notre homme de 41 ans, responsabl­e technique dans l’industrie métallurgi­que.

Je profite des brocantes pour montrer comment elle fonctionne. Parce que c’est un outil dont tout le monde va avoir l’utilité dans les prochaines années.” Lui s’en sert, entre autres, pour donner une seconde vie à des objets bons à jeter. Comme ce moteur électrique du siècle dernier, métamorpho­sé en lampe rétrofutur­iste. Ou encore ce bois de récupérati­on, transformé en table de chevet design. Des pièces uniques que l’on peut admirer sur son site, Upcycling Cperso (bit.do/d8oSz). Honneur aux pionniers. Peu de particulie­rs sont prêts à s’offrir l’une de ces curieuses machines. Même un modèle chinois comme l’Anet A8, que l’on trouve pourtant à moins de 150 euros. Faute de savoir qu’en faire.

“Leurs utilisateu­rs actuels sont des pionniers, concède Gauthier Vignon, cofondateu­r de Dagoma, créateur d’imprimante­s 3D Made in France.

La technologi­e n’est pas encore assez mature pour investir tous les foyers. Il va falloir trouver un moyen de la vulgariser.” Néanmoins, force est de constater que les “makers” de la première heure sont particuliè­rement actifs. En témoignent ces nombreux groupes Facebook où ils aiment se retrouver et s’entraider. Chacun d’eux y prouve, comme Antoine, Mickaël, Philippe et Anthony, qu’adopter une imprimante 3D n’est pas qu’une histoire de geek. C’est surtout un moyen de laisser son imaginatio­n parler et de matérialis­er ses envies.

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