On va bientôt surfer sur la Lune.
Réseau extraterrestre. Alors qu’elle se fait toujours désirer à Montigny-sur-Aube (Côte-d’Or), comme dans bien d’autres communes françaises, la 4G s’apprête à débarquer sur notre satellite naturel. Elle ne sera pas destinée à communiquer avec d’éventuels petits hommes verts, mais avec l’une des toutes premières expéditions lunaires financées sur fonds privés. Imaginée par l’entreprise allemande PTScientists, celleci doit être lancée l’an prochain ; soit cinquante ans après le pas historique de Neil Armstrong. Il s’agira de faire alunir un vaisseau, nommé Alina, transportant deux engins à roulettes pesant 30 kilos chacun. Ces derniers, fabriqués avec l’aide du constructeur automobile Audi, chemineront jusqu’au site où s’était posée la dernière mission Apollo, en 1972. Ils seront chargés d’observer les effets des radiations et des brusques variations de température sur les équipements abandonnés par les astronautes, dont la fameuse jeep lunaire. Les images HD filmées par leurs caméras seront retransmises en direct. Et c’est là qu’interviendra la 4G. Grâce aux matériels fournis par Nokia et Vodafone, elle assurera la liaison entre les rovers et Alina, qui relaiera ensuite le signal sur Terre. Cette technologie a l’avantage de consommer bien moins d’électricité qu’une transmission radio analogique, tout en offrant une confortable bande passante. “Moins on utilise d’énergie pour envoyer des données, plus il en reste pour travailler”, se réjouit le fondateur de PTScientists, Robert Boehme, qui voit déjà plus loin. “Avec cette mission, nous allons établir les premiers éléments d’un réseau de communication sur la Lune.” À quand les forfaits mobiles intersidéraux ?