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PC hybrides versus ultraporta­bles : la bataille des poids plume

Taillés pour la mobilité, les portables ne cessent de gagner en légèreté et en finesse. Et les fabricants de rivaliser d’ingéniosit­é pour offrir toujours plus de puissance et d’autonomie.

- ALEXANDRE SALQUE

Rappelons-nous. Il y a tout juste dix ans, durant l’une de ses keynotes, le patron d’Apple, Steve Jobs, faisait sensation avec une banale enveloppe en papier kraft. À l’intérieur, le premier MacBook Air, l’ordinateur portable le plus fin de l’époque, avec ses 19 millimètre­s d’épaisseur et son poids de 1,3 kilo. Les ultraporta­bles étaient nés. Depuis, ils n’ont cessé de gagner en finesse, en puissance et en autonomie. Pour y parvenir, les constructe­urs recourent à des alliages de métaux légers et résistants, à base d’aluminium et de magnésium. Désormais, une nouvelle génération de ce type de machines émerge. Son plus beau représenta­nt : l’Acer Swift 5. Affichant 970 grammes sur la balance, il bénéficie d’un écran de 14 pouces, d’un clavier rétroéclai­ré à la frappe rapide et d’un puissant processeur Core i5 ou i7. Effet waouh garanti ! Son secret ? Une coque fondue d’une seule masse en magnésium et en lithium, ainsi qu’une dalle aux bordures très fines qui occupe près de 77 % de la façade. Revers de la médaille, ces ordinateur­s à taille de guêpe n’accueillen­t plus de lecteur optique, tandis que leur connectiqu­e subit une drastique cure d’amaigrisse­ment en privilégia­nt des formats réduits : USB-C, miniDispla­yPort et lecteur de cartes microSD.

Si ces machines conservent l’aspect traditionn­el des PC portables, d’autres se transforme­nt en tablette grâce à leur écran tactile détachable ou rabattable derrière le clavier en pivotant à 360 °. Issues de la famille des hybrides (ou convertibl­es), elles flirtent avec la barre symbolique du kilo,

comme le Lenovo Yoga 900S (900 grammes), la Microsoft Surface Pro, ou encore la Samsung Galaxy TabPro S (1,08 kilo chacune). Pourtant, bien que séduisants, ces portables n’assurent pas le même niveau de confort qu’un modèle classique. Écran trop petit, souvent limité à 12 pouces, clavier amovible et dénué de charnières rigides, ce qui interdit le maintien sur les genoux, clavier au toucher mou, connectiqu­e très limitée... font déchanter certains utilisateu­rs. De plus, les appareils en mode tablette restent trop lourds. Une Surface Pro dans sa version Core i5 pèse quand même 770 grammes, contre 479 grammes pour un iPad.

Pour le jeu, ce n’est pas encore gagné. Ces ultraporta­bles ou hybrides se montrent assez musclés pour venir à bout de tâches bureautiqu­es ou avancées, tels la retouche photo ou le montage vidéo. Mais les jeux leur restent inaccessib­les. En cause, leur circuit graphique intégré Intel UHD ou HD Graphics 620, dont la puissance équivaut à celle d’un GeForce 920M d’il y a trois ans. De quoi lancer quelques anciens titres peu exigeants, mais pas plus.

Du coup, les PC portables pour gamers sont-ils condamnés à rester obèses ? Pas sûr. Certains fabricants s’attaquent déjà au problème. À l’image de MSI, dontleGS43­VRPhantomP­ro, qui embarque une carte graphique GeForce GT 1060, tient dans un châssis de 14 pouces et pèse 1,6 kilo. Autre espoir : le récent partenaria­t entre AMD et Intel (lire n° 881, p. 44) devrait conduire à des puces puissantes, plus petites et peu gourmandes en énergie, et contribuer ainsi à un amincissem­ent des machines. On a hâte. ■

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