LE SMARTPHONE N’EST PAS PRÈS D’ENTERRER LA CARTE BANCAIRE
Nouveau règlement. Ça se bouscule au guichet. Après Apple, c’est au tour de Samsung de lancer son service de paiement mobile en France. Il sera disponible “avant l’été”, a annoncé le fabricant. Et il se murmure que celui de Google pourrait débarquer dans l’Hexagone d’ici à la fin de l’année. La promesse ? Régler ses achats en posant son smartphone sur le terminal du commerçant. Comme on le fait avec une carte bancaire sans contact, mais avec l’avantage de pouvoir débourser plus que les 30 euros maximum autorisés dans ce cas. Alors fini la carte ? Pas si simple. D’abord, il vous faut un iPhone pas trop ancien (à partir du 6) pour Apple Pay, un Galaxy haut de gamme (S9, S8, S7, Note 8 et A8) pour Samsung Pay et un appareil Android récent équipé d’une puce NFC pour Google Pay. Ensuite, votre établissement bancaire doit reconnaître le service. Or seuls les clients du groupe Banque populaire-Caisse d’épargne (BPCE) pourront bénéficier de Samsung Pay à son démarrage. Le géant sud-coréen espère trouver rapidement d’autres partenaires. Quant à Apple Pay, près de deux ans après son lancement, il n’est accepté que par quelques banques en ligne (Fortuneo, Boursorama, N26…) et par trois grands établissements : BPCE, Crédit Mutuel et Société Générale. Les principaux réseaux bancaires (La Banque Postale, Crédit Agricole, BNP Paribas, mais aussi Société Générale et BPCE) privilégient leur service Paylib, fonctionnant uniquement sur Android et moins rapide à utiliser que ceux des constructeurs, déjà intégrés au smartphone. Car il oblige à déverrouiller son mobile, à ouvrir l’appli Paylib puis, souvent, à entrer un code PIN avant de régler. Le paiement par carte a encore de beaux jours devant lui.