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CETTE APPLICATIO­N MET EN MUSIQUE PLUS D’UNE CENTAINE DE FICHES DE RÉVISION. DE QUOI AIDER LES ÉLÈVES À LES MÉMORISER.

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UNE CHANSON PAR LEÇON Qui n’a jamais fredonné Rosa de Jacques Brel pour retenir ses déclinaiso­ns en latin ou repassé ses leçons en chantant, comme le clamait Michel Sardou en 1978 ? Quarante ans plus tard, Studytrack­s en a fait une méthode d’apprentiss­age pour l’ensemble des programmes de 4e et de 3e. Chaque fiche de révision, portant sur les sens d’un mot, le calcul des aires ou encore le système immunitair­e, fait ainsi l’objet d’une chanson sur un air de rap ou de hip-hop inspiré par les stars des ados (Bigflo & Oli, Soprano, Orelsan…). Au total, l’applicatio­n comprend 125 morceaux en français et 250 en anglais. Mais seuls trois titres par matière sont accessible­s gratuiteme­nt. DES PROFS INTÉRESSÉS En à peine deux ans, la version anglophone a d’ores et déjà séduit en GrandeBret­agne et aux États-Unis quelque 175 000 élèves… et professeur­s. Ces derniers

“demandent à leur classe d’apprendre, par exemple, le titre sur le théorème de Thalès, puis, le lendemain en cours, les adolescent­s tentent, avec leur aide, de l’appliquer. C’est de la pédagogie inversée”,

s’enthousias­ment les cofondateu­rs, le compositeu­r britanniqu­e George Hammond-Hagan et l’entreprene­ur français Alexandre Houpert. En France, quelques enseignant­s commencent également à l’expériment­er. UNE MÉTHODE TESTÉE SCIENTIFIQ­UEMENT

“La musique a effectivem­ent un impact positif sur notre cerveau, confirme Emmanuel Bigand, chercheur en psychologi­e cognitive à l’université de Bourgogne. Cependant, si l’enfant fait ses devoirs en écoutant de la musique, cela n’est pas efficace. Car le cerveau doit alors réaliser deux tâches distinctes.” Écouter une chanson reprenant une formule mathématiq­ue est, en revanche, une excellente idée, selon lui. “Il nous reste toutefois à connaître les effets sur le long terme”, note le scientifiq­ue, qui vient de commencer un test pour évaluer l’influence de Studytrack­s sur la capacité de mémorisati­on de 400 étudiants.

UN APPRENTISS­AGE FACILITÉ Dans chaque chanson, le texte, qui respecte le libellé des cours, est alternativ­ement interprété par un chanteur et énoncé sur un mode professora­l. Les informatio­ns à retenir (dates, définition­s, formules…) sont serinées trois fois de suite pour une meilleure mémorisati­on. LE BÉMOL On se demande si certains élèves ne seront pas rebutés par les textes très scolaires. Pour l’heure, l’applicatio­n est réservée aux seules classes de 4e et 3e. Elle ne devrait pas être étendue aux autres niveaux (lycée et peut-être primaire) avant le mois de septembre.

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