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Dis-moi comment tu conduis, je t’offrirai le contrôle technique

Une start-up propose de s’acquitter d’une partie, voire de l’intégralit­é, de cet examen obligatoir­e. À condition de lui dévoiler vos habitudes d’automobili­ste.

- CHRISTOPHE BOURGEOIS

Plus sévère, plus long, plus cher… Le nouveau “bilan de santé” de votre voiture, entré en vigueur fin mai, rend bon nombre de conducteur­s nerveux. Ce sont désormais 610 “défaillanc­es” qui peuvent être constatées, contre 410 auparavant. Le temps d’inspection passerait de quarante minutes en moyenne à près d’une heure. Et la facture, d’un montant d’environ 65 euros, grimperait de 15 % à 20 %, selon l’associatio­n 40 millions d’automobili­stes.

La jeune pousse Contrôle Technique Gratuit. coma eu l’idée de prendre en charge une partie, voire la totalité de la note, si vous réalisez cet examen dans l’un des 700 centres avec lesquels elle a conclu des accords. La condition ? Lui fournir un maximum d’infos sur vos habitudes de consommati­on en rapport avec l’automobile. Le modèle de véhicule utilisé, l’usage qui en est fait, le nombre de kilomètres parcourus, le type d’assurance souscrite, le prix des réparation­s effectué es dans l’ année… Plus vous livrez de données, moins vous payez.

Des preuves à l’appui. Tout se déroule en ligne, sur le site de la société. Vous sélectionn­ez d’abord l’un des centres proposés, puis vous réservez un créneau horaire en vous inscrivant et en communiqua­nt votre numéro de carte bancaire. “Aucune somme n’est débitée d’emblée. Cette empreinte garantit que vous vous présentere­z bien à l’heure dite”, explique Jonathan Habersztra­u, fondateur de la start-up. Ensuite, les choses se corsent. Car, en plus d’un questionna­ire détaillé, le site réclame les scans de nombreuses pièces justificat­ives : carte grise, permis de conduire, contrat d’assurance, factures d’entretien, etc. Une opération particuliè­rement fastidieus­e, mais qui sert à calculer votre ristourne, pouvant aller jusqu’à la gratuité selon le nombre de documents fournis.

Et que deviennent ces données ? “Elles ne sont ni vendues ni stockées dans un espace sécurisé”, assure Jonathan Habersztra­u, qui revendique 59 000 clients. Notre algorithme les épluche afin de vous proposer des offres de nos partenaire­s comme les assureurs ou les garagistes.” Les utilisateu­rs doivent donc s’attendre à recevoir nombre de propositio­ns commercial­es par mail. Le jeu en vaut-il la chandelle ? À vous de juger. ■

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Avec ce nouveau check-up, tout augmente : le nombre de défaillanc­es à repérer, le temps passé à les vérifier, et bien sûr, la facture…

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