L’efficacité de son moteur fait oublier ses 25 kg
‘Il faut faire du sport monsieur Brochain’, m’a lancé d’un oeil torve mon médecin à la lecture de mes dernières analyses. Courir ? Non merci. M’enfermer dans une salle de sport ? Sans façon. Me mettre au vélo ? Pourquoi pas. Aussi, en attendant de rafraîchir mon vieux VTC, j’ai décidé d’enfourcher ce Lapierre à assistance électrique. Un bon moyen, me semblait-il, de démarrer une activité en douceur. Le tour du propriétaire me convainc, même si je tique à la vue des soudures grossières (à ce prix, je m’attendais à une finition plus soignée). Une fois les mains sur le guidon, un peu trop large à mon goût, le cycle se révèle très confortable. La position est bonne, le dos reste bien droit. Dès le premier coup de pédale, on sent que l’engin ne concourt pas dans la catégorie des poids plume. Mais dès que le moteur se déclenche, quel bonheur ! Le paysage urbain défile sans le moindre effort… jusqu’à ce que je m’attaque à une côte de 13 %. M’emmêlant les pinceaux dans les vitesses, le moteur est incapable de venir à mon secours. L’ascension me brûle les cuisses et me coupe le souffle. Je dois m’arrêter et poursuivre à pied. Mais pousser 25 kg en montée, quelleépreuve. Parvenuausommet, je remonte en selle. Cette fois, je suis plus attentif au passage des vitesses et retrouve le plaisir de pédaler sans me fatiguer. Dommage que l’Overvolt ne communique pas avec mon mobile, histoire de garder une trace des efforts fournis. Et prouver, ainsi, que je me suis mis au sport.