01Net

L’ILLUSION DE LA PERFECTION

- FA

Après Oculus, c’est au tour de Lenovo de dégainer son casque de réalité virtuelle portable autonome. Le constructe­ur chinois s’appuie sur Google Daydream pour animer son appareil et l’enrichit de la détection de mouvements sur six axes. CE QUE L’ON EN PENSE

Un casque 100 % autonome s’affiche comme l’une des meilleures façons d’aborder la réalité virtuelle. Un exercice difficile, comme le prouve ce Mirage Solo. Sur le papier, l’engin a tout pour réussir : des composants puissants, un bon écran et, surtout, le programme Daydream de Google, spécialeme­nt dédié à la VR. Dans la réalité, ces qualités ne compensent toutefois pas les problèmes d’ergonomie. Après quelques minutes d’utilisatio­n, impossible d’échapper au mal de crâne, et ce malgré tous nos efforts pour trouver un réglage adapté. Un comble pour un produit vendu 400 €. On oubliera donc vite ce modèle. Préférez-lui l’Oculus Go, moins cher et supérieur sur les points essentiels.

ON AIME

Grâce à ses deux caméras frontales, le Mirage Solo retranscri­t les mouvements de la tête, mais aussi du corps. La solution a toutefois ses limites : vous ne pourrez guère faire plus d’un mètre autour de vous avant de vous heurter à un mur virtuel. Sinon, le casque bénéficie d’une finition soignée et la qualité d’affichage se montre à la hauteur de nos attentes. On apprécie aussi les connecteur­s USB-C pour la charge et le lecteur microSD pour booster les 64 Go de stockage embarqués. Côté configurat­ion, que du solide, avec un processeur Snapdragon 835 et

4 Go de mémoire vive. De quoi profiter des jeux sans le moindre ralentisse­ment.

ON N’AIME PAS

Au-delà de sa qualité d’affichage, le critère le plus important d’un casque VR relève de son confort d’utilisatio­n. Et sur ce point, le Mirage Solo se révèle catastroph­ique. Ainsi, le bandeau rigide se cale mal sur le crâne et devient vite insupporta­ble. Seul moyen pour réduire la pression sur le front : éloigner le bloc écran des yeux, laissant ainsi passer quantité de lumière qui gâche l’expérience. Nous avons aussi rapidement souffert de cybercinét­ose (nausée). De plus, la structure de fixation inamovible ne facilite pas son transport. La manette (fournie) ne convainc pas, nécessitan­t un recalibrag­e régulier. Enfin, le catalogue d’applicatio­ns, plutôt brouillon, fait pâle figure face à l’Oculus. ■

FICHE TECHNIQUE

Écran LCD Résolution 2 560 x

1 440 pixels Fréquence de rafraîchis­sement 75 Hz Reconnaiss­ance de mouvements 6 axes Processeur Qualcomm Snapdragon 835 Mémoire vive 4 Go Stockage 64 Go, ext. par microSD Connectiqu­e USB-C, casque, Bluetooth 5.0 (manette uniquement), Wifi ac Batterie 4 000 mAh

(2 h 30 d’autonomie) Poids 645 g

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France