La plaque d’immatriculation devient intelligente
Une start-up californienne teste une version connectée capable de recevoir des infos à distance. Et de géolocaliser le véhicule en cas de vol.
Elle est présente sur toutes les voitures, quel que soit leur niveau de prix ou d’équipement. Mais sa conception n’a pas évolué depuis des décennies. Elle, c’est la plaque d’immatriculation. Obligatoire pour les véhicules à moteur (à l’exception des engins de travaux publics), et toujours constituée d’une pièce d’aluminium ou de Plexiglas sur laquelle est gravé le numéro d’homologation.
Mais Reviver Auto, une start-up californienne, a eu l’idée de la remettre au goût du jour. En remplaçant le bon vieux morceau de métal par un écran rectangulaire de même format que la plaque classique et l’impression par une encre électronique, comme celle des liseuses, qui offre une lisibilité optimale même en plein soleil. Étanche et recouvert d’un revêtement anti-UV, le dispositif, baptisé Rplate Pro, affiche des caractères et des images en noir et blanc avec une définition de 2 400 x 1 034 pixels. Cette plaque connectée embarque également un GPS, un modem 4G et une batterie. Vignette numérique. Sa mission principale : faciliter la tâche des automobilistes nord-américains. En effet, de nombreux États leur imposent chaque année l’achat d’une vignette à fixer sur la plaque arrière, preuve qu’ils sont bien enregistrés. Avec Rplate Pro, cette démarche s’effectue en ligne. Dès le paiement validé sur le site de l’administration locale, le sésame réglementaire apparaît sur l’écran. Et le conducteur a toujours la possibilité de le personnaliser en respectant la législation. En outre, en cas de “disparition” du véhicule, le système est en mesure d’indiquer sa position et d’inscrire en gros la mention “Volé” ! Il est aussi capable de relayer des messages temporaires des autorités (risque d’intempéries, alertes enlèvements...). Enfin, il pourrait même diffuser des publicités, moyennant rémunération du propriétaire.
Cette plaque d’immatriculation numérique à toutefois un coût élevé : 614 euros, auxquels s’ajoute un abonnement mensuel d’environ 6 euros. Déjà expérimentée dans la ville de Sacramento (Californie), elle sera testée au cours des prochains mois dans neuf États américains… ainsi qu’à Dubai. ■