Chassez ces pubs que vous ne sauriez voir
Pour retrouver le plaisir de surfer sur la Toile sans être importuné par d’envahissants messages publicitaires, offrez à votre navigateur un module en charge de les bloquer.
Fenêtres pop-up, bannières criardes, promos vidéo malvenues… Pour lutter contre le mal, parfois nécessaire, de la publicité sur Internet, il n’existe qu’une seule arme. Elle se nomme adblocker, ou bloqueur de publicités, et prend la forme d’une extension à greffer à votre navigateur. Selon une étude de 2017 menée par le spécialiste du marketing Kantar TNS, 34 % des internautes français en sont équipés. Ce chiffre nous hisse à la deuxième place des utilisateurs mondiaux, juste derrière les Allemands (39 %). Cette allergie à la réclame en ligne se révèle plus sévère chez les jeunes, 53 % des 16-24 ans ayant adopté un module antipub. On en compte 45 % chez les 25-34 ans et 33 % chez les 35-49 ans. D’après cette même enquête, près de la moitié des “surfeurs” hexagonaux déclarent avoir agi ainsi car ils ont le sentiment d’être littéralement poursuivis par les marques. Afin de les soulager de cette pression, les deux navigateurs les plus populaires, Chrome, de Google, et Firefox, de la fondation Mozilla, n’ont pas voulu être en reste. Depuis le début de l’année, ils intègrent un système de blocage publicitaire. Celui proposé par Apple depuis 2017, Safari, ne chasse que les formats les plus intrusifs, soit les popup, les vidéos automatiques et les messages couvrant plus de 30 % de la surface d’une page écran.
Affichage express. À l’usage, on s’aperçoit donc vite que ces outils intégrés s’avèrent plutôt poreux, laissant passer les bannières en haut de page ou les pavés, qui eux, se trouvent généralement sur la colonne de droite. Pour obtenir un filtrage efficace, il ne reste donc comme solution que l’installation d’une extension spécialisée. En plus d’éradiquer tout message commercial de la majorité des pages Web, elle présente l’avantage d’accélérer grandement le chargement de cellesci. Un argument mis en avant par 70 % des utilisateurs d’adblockers, selon une enquête réalisée par l’institut de
sondage Ipsos en novembre 2016. Mais ce n’est pas son seul atout : elle rend inopérant le ciblage publicitaire en empêchant la dépose de cookies, ces petits mouchards pistant vos déplacements sur le Net. Enfin, votre système consomme moins de ressources, puisqu’il n’a pas à charger ces contenus indésirables depuis un serveur spécifique. En conséquence, il est plus réactif et vous offre la possibilité d’ouvrir plusieurs onglets simultanément ou de faire fonctionner un autre logiciel pendant que vous naviguez. Sachez aussi que si la plupart des extensions s’installent avec des réglages par défaut, elles peuvent être désactivées lorsque vous surfez sur vos sites favoris ne vivant que grâce à la publicité. Certains, d’ailleurs, se chargeant de vous le rappeler… gentiment.
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