Tous sur écoutes ?
Lors de l’IFA 2018, le salon européen du high-tech, impossible d’échapper aux assistants vocaux de Google et d’Amazon. Ces derniers volant la vedette aux produits chinois, venus en force.
Dès l’aéroport de Berlin, d’immenses affiches annoncent la couleur. “Mach mal Google”(s oit “Fais-le, Google”). Et cela jusqu’à l’entrée des 159 000 mètres carrés de halls d’exposition du rendez-vous annuel des fans de technologie. À cette occasion, jamais la capitale allemande n’aura autant été sur écoutes. Pour votre plus grand bien, évidemment. Si l’ an passé représentait un galop d’essai, avec les premières enceintes connectées de Google etd’ Amaz on, ce cru 2018 renforce la domination des deux assistantsvocaux. À eux seuls, ils totalisent plus de 80 % de la base installée de cette famille de produits, selon une étude du cabinet d’analyse Canalys, datée de juillet 2018.
Peu d’équipements échappent à leurs micros. Du téléviseur au casque sans fil, en passant par le lave-linge ou le réfrigérateur, ces matériels, autrefois passifs, se dotent d’oreilles relié es à deux des plus grandes firmes américaines, qui s’affrontent pour vous séduire, vous connaître et répondre à vos moindres besoins. Large domination d’Amazon. Enretard sur son concurrent avec“seulement” 5 000 appareils compatibles, Google inonde le salon de milliers de lots et de cartes-cadeaux Google Play, distribués par des hordes d’étudiants vêtus de combinaisons à ses couleurs. Amazon, lui, n’a pas besoin de ça. L’entreprise, qui vient d’atteindre les 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, s’enorgueillit de ses 20 000 appareils dotés d’Alexa, répartis auprès de 3 500 marques. Notons que certains constructeurs, qui n’ont pas réussi à choisir, ont tout simplement décidé… d’intégrer les deux systèmes. À l’instar du britannique Marshall pour ses enceintes Acton et Stanmore. Quoi qu’il en soit, le chef designer de Lenovo résume ainsi cet