Les jeux incontournables

Changez de camp, rejoignez les méchants. Tel est le leitmotiv de ce jeu de gestion qui réduit en charpie les bonnes âmes.

Ras-le-bol d’être gentil. Vous êtes fatigué de partir au secours de la princesse du coin, de secourir la veuve et l’orphelin? Dungeons 3 vous invite, une fois n’est pas coutume, à prendre le parti des méchants. Mais attention, être dans le camp des bad guys n’est pas une sinécure.

Ce jeu de gestion vous invite à concevoir votre propre donjon, où s’aventureront des cohortes de héros en mal de gloire. Si vous l’avez bien préparé, ils n’y trouveront que mort et désolation, pris dans vos chausse-trappes ou massacrés par une armée de viles créatures à votre service. En vrais maman ou papa poule des abysses, vous veillerez à la survie des trolls, gobelins et autres démons en exploitant au mieux les capacités de chacun.

La tactique reste le nerf de la guerre alors que l’action se déplace vite à l’extérieur de ces labyrinthes pour des expéditions punitives. Hors de votre repaire, il faudra diriger vos troupes et collecter de la « malfaisance », une ressource indispensable à la construction de votre donjon, en semant la terreur de village en village. C’est le minimum syndical pour un maître du mal digne de ce nom.

DRÔLE ET DÉCALÉ. Mais répandre mort et dévastation sur le monde n’empêche pas au titre d’être plein d’humour. À l’instar de

Dungeon Keeper, jeu culte de 1997 imaginé par le célèbre Peter Molyneux (Syndicate, Theme Park, Fable…), Dungeons 3 fait aussi la part belle à la dérision. Le narrateur qui accompagne le joueur dans cette aventure n’est pas avare de sarcasmes, ce qui donne à l’ensemble une tonalité décalée.

Vous serez rapidement convaincu de passer définitivement du côté obscur de la force. En plus, cette nouvelle version complète s’étoffe des sept contenus supplémentaires parus depuis sa sortie initiale, en 2017. Contre toute attente, l’enfer a quelque chose de rafraîchissant.

À partir de 16 ans – par Kalypso Media – PC,

PS4, Xbox One (40 €) – sortie le 26 juin – bit.ly/2znRIxQ