Tour d’horizon des objets domestiques connectés. Leur utilité, leurs forces et limites
Du salon à la chambre à coucher, en passant par la cuisine et la salle de bains, on ne compte plus le nombre d’appareils connectés. Enceintes, frigo, lave-linge, sextoys… Rien n’échappe à nos assistants Google, Alexa et consorts.
Être ou ne pas être connecté, telle est la question ! Reliés au réseau domestique, nos objets inanimés y gagnentils un supplément d’âme? Sans doute pas. Mais au moins s’inscrivent-ils dans une tendance de fond d’un monde où l’homme et la machine coopèrent de manière de plus en plus étroite. Jusque dans l’intime, en veillant sur notre sommeil ou, même, en pimentant notre sexualité. Et ces interactions se réalisent de manière naturelle, non seulement via un smartphone, mais aussi à la voix.
Cette convivialité est d’autant plus importante que la connectivité s’immisce partout : fours, hottes, machines à laver, réfrigérateurs, minipotagers, matelas, cafetières, ampoules ont gagné de nouvelles fonctionnalités. Il faut en convenir, certaines sont plus utiles que d’autres. Pour preuve, avec les assistants connectés, on en revient toujours aux deux ou trois sempiternelles commandes : allumer une lumière, lancer un chronomètre ou la radio. Paradoxalement, l’interaction ou le pilotage distant peuvent davantage faire sens pour les objets les plus spécialisés. Quand l’électroménager vous alerte d’un nécessaire entretien, que votre caméra de sécurité vous prévient d’un mouvement suspect, l’aspect connecté légitime son existence.
Mais il ne faudrait pas que la multiplicité entraîne une trop grande complexité, ni la lassitude de devoir dicter des ordres, un à un, à toutes ces machines. Selon Loïc Berault, chef de produit « maison connectée » chez Boulanger, « la difficulté est justement de faire communiquer tous ces objets entre eux pour arriver à programmer des scénarios plus complexes. » Notre interlocuteur donne l’exemple d’une famille qui voudrait simuler sa présence dans son logement alors qu’elle est en vacances. Simple dans l’idée, mais pas évident à mettre en oeuvre lorsque chaque fabricant y va de son application maison.
Un boîtier unique pour les contrôler tous
Il existe pourtant des solutions pour se faciliter la tâche. Par exemple, la box multiprotocole Enki (110€), commercialisée par Leroy Merlin et Boulanger, permet de piloter des objets connectés de différentes marques à partir d’une seule et même appli. Selon Pierre-Yves Hadengue, son créateur, le concept est le même que celui de l’IFTTT, un service web qui crée des chaînes d’instruction entre applis, mais en beaucoup plus simple. Car ce serait un comble si, au lieu de nous simplifier la vie, la technologie finissait par nous la compliquer.z