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Acheter d'occasion : les bons plans de la rédaction

Mieux que les soldes, l’achat d’occasion vous fera réaliser de substantie­lles économies. Et en prolongean­t l’usage d’un matériel, l’impact environnem­ental est lissé sur une plus longue période. Tout le monde y gagne.

- Par David Namias et Patrick Bertholet

EN 2019, EN FRANCE, PRÈS DE 4 PERSONNES SUR 10 ONT CHANGÉ DE MOBILE

« Réduisons vite nos déchets, ça déborde », scandaient en 2005 le ministère de l’Écologie et l’Agence de la transition écologique (Ademe) dans une campagne de sensibilis­ation. Le mot d’ordre était complété par des gestes écologique­s qu’à défaut d’appliquer, tout le monde connaît désormais : faire du compost, boire dans une gourde en verre, privilégie­r l’achat en vrac, éviter les produits à usage unique…

Mais comment réduisons-nous l’empreinte environnem­entale de nos objets numériques ? Que fait-on avec un ordinateur, un smartphone, une télévision ? Certes, il existe des produits qui se veulent plus « verts » dès leur conception. Vous en trouverez dans nos pages de tests ( lire pp. 56 à 64). Ces objets durables, réparables, s’achètent ou se louent pour privilégie­r leur valeur d’usage. Mais ils ne résolvent qu’une partie de l’équation. Car, « en moyenne, il faut mobiliser de 50 à 350 fois leur poids en matières premières pour produire des appareils électrique­s à forte composante électroniq­ue, explique l’Ademe. Soit, par exemple, 800 kg pour un ordinateur portable et 500 kg pour une box Internet ». C’est donc bien la fabricatio­n des objets qui hypothèque au premier chef les ressources naturelles.

Un recyclage bien à la ramasse

Globalemen­t, deux stratégies permettent de réduire notre impact sur la planète. Recycler, ou consommer moins. Si l’économie circulaire progresse, l’Ademe indiquait en décembre 2019 que seuls 15 % des téléphones sont collectés pour être recyclés, tandis que 30 millions d’appareils dorment dans nos tiroirs. Et si des personnali­tés toujours plus nombreuses prônent une forme de décroissan­ce, beaucoup d’entre nous ne sont pas, dans les faits, résolus à chambouler

notre vie numérique. Que ce soit pour le travail ou pour le plaisir.

Une troisième voie existe, qui joint l’utile à l’agréable et qui est de surcroît vertueuse. Elle consiste à acheter d’occasion pour donner une deuxième vie à un produit qui, très souvent, n’a pas à rougir devant les performanc­es de matériels plus récents. Quitte à accepter quelques rayures, quelques bosses. Quitte à s’acquitter du surcoût nécessaire au changement d’une batterie, d’un écran, d’une connectiqu­e défaillant­e. Dans la plupart des cas, un réparateur profession­nel ou un revendeur spécialisé aura tôt fait de remettre l’appareil en état. Selon la société de conseil Sofies, le réemploi de téléphones portables d’occasion ou reconditio­nnés concerne entre 5,1 et 9 millions d’appareils par an.

Quand l’occasion est valorisant­e

Les Français conservent en moyenne leur smartphone deux ou trois ans. Mais le prix des terminaux augmentant et les forfaits avec engagement de vingt- quatre mois étant moins courus que par le passé, cette conservati­on a tendance à s’allonger. Désormais, un iPhone se garderait quatre ans. Une partie d’entre nous continue néanmoins à changer tous les ans de terminal pour bénéficier des dernières nouveautés. C’est là que les acheteurs d’occasion ont un coup à jouer. L’achat du high-tech d’occasion suit deux tactiques : le moins-disant, qui vise à faire des économies, et le mieux-disant, qui permet d’obtenir un appareil de gamme supérieure à moindre coût. Tout le monde est potentiell­ement tour à tour acheteur et vendeur. Et avec un peu de méthode et de précaution, chacun peut ressortir gagnant de ce « good deal ». ●

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