Acheter d'occasion : les bons plans de la rédaction
Mieux que les soldes, l’achat d’occasion vous fera réaliser de substantielles économies. Et en prolongeant l’usage d’un matériel, l’impact environnemental est lissé sur une plus longue période. Tout le monde y gagne.
EN 2019, EN FRANCE, PRÈS DE 4 PERSONNES SUR 10 ONT CHANGÉ DE MOBILE
« Réduisons vite nos déchets, ça déborde », scandaient en 2005 le ministère de l’Écologie et l’Agence de la transition écologique (Ademe) dans une campagne de sensibilisation. Le mot d’ordre était complété par des gestes écologiques qu’à défaut d’appliquer, tout le monde connaît désormais : faire du compost, boire dans une gourde en verre, privilégier l’achat en vrac, éviter les produits à usage unique…
Mais comment réduisons-nous l’empreinte environnementale de nos objets numériques ? Que fait-on avec un ordinateur, un smartphone, une télévision ? Certes, il existe des produits qui se veulent plus « verts » dès leur conception. Vous en trouverez dans nos pages de tests ( lire pp. 56 à 64). Ces objets durables, réparables, s’achètent ou se louent pour privilégier leur valeur d’usage. Mais ils ne résolvent qu’une partie de l’équation. Car, « en moyenne, il faut mobiliser de 50 à 350 fois leur poids en matières premières pour produire des appareils électriques à forte composante électronique, explique l’Ademe. Soit, par exemple, 800 kg pour un ordinateur portable et 500 kg pour une box Internet ». C’est donc bien la fabrication des objets qui hypothèque au premier chef les ressources naturelles.
Un recyclage bien à la ramasse
Globalement, deux stratégies permettent de réduire notre impact sur la planète. Recycler, ou consommer moins. Si l’économie circulaire progresse, l’Ademe indiquait en décembre 2019 que seuls 15 % des téléphones sont collectés pour être recyclés, tandis que 30 millions d’appareils dorment dans nos tiroirs. Et si des personnalités toujours plus nombreuses prônent une forme de décroissance, beaucoup d’entre nous ne sont pas, dans les faits, résolus à chambouler
notre vie numérique. Que ce soit pour le travail ou pour le plaisir.
Une troisième voie existe, qui joint l’utile à l’agréable et qui est de surcroît vertueuse. Elle consiste à acheter d’occasion pour donner une deuxième vie à un produit qui, très souvent, n’a pas à rougir devant les performances de matériels plus récents. Quitte à accepter quelques rayures, quelques bosses. Quitte à s’acquitter du surcoût nécessaire au changement d’une batterie, d’un écran, d’une connectique défaillante. Dans la plupart des cas, un réparateur professionnel ou un revendeur spécialisé aura tôt fait de remettre l’appareil en état. Selon la société de conseil Sofies, le réemploi de téléphones portables d’occasion ou reconditionnés concerne entre 5,1 et 9 millions d’appareils par an.
Quand l’occasion est valorisante
Les Français conservent en moyenne leur smartphone deux ou trois ans. Mais le prix des terminaux augmentant et les forfaits avec engagement de vingt- quatre mois étant moins courus que par le passé, cette conservation a tendance à s’allonger. Désormais, un iPhone se garderait quatre ans. Une partie d’entre nous continue néanmoins à changer tous les ans de terminal pour bénéficier des dernières nouveautés. C’est là que les acheteurs d’occasion ont un coup à jouer. L’achat du high-tech d’occasion suit deux tactiques : le moins-disant, qui vise à faire des économies, et le mieux-disant, qui permet d’obtenir un appareil de gamme supérieure à moindre coût. Tout le monde est potentiellement tour à tour acheteur et vendeur. Et avec un peu de méthode et de précaution, chacun peut ressortir gagnant de ce « good deal ». ●