Le matériel qu’il vous faut
Ce produit de la gamme Surface ambitionne de remplacer une bonne partie de vos appareils nomades. Un pari audacieux rendu possible avec Windows 10 Pro.
Tablette Microsoft Surface Go 2
Tablette, ordinateur portable, table à dessin, liseuse… nos matériels numériques se sont multipliés au point qu’il devient difficile de voyager léger. C’est lourd pour nous autant que pour l’environnement. Les produits gris – vocable par lequel on désigne le matériel informatique ou multimédia – amputent indirectement nos forêts, polluent nos nappes phréatiques, emplissent notre atmosphère de gaz à effet de serre. Cette Microsoft Surface Go 2, habillée d’un aluminium élégant, se targue avant tout d’être un appareil hybride : un PC, puisque la version entre nos mains embarque Windows 10 Pro, mais aussi une tablette qui ne pèse que 550 grammes – dès la prise en main, on est d’ailleurs surpris par l’impression de légèreté – et enfin une liseuse et une table à dessin.
POURQUOI FAIRE SIMPLE ? Pas question pour nous de tordre la réalité jusqu’à affirmer que cet hybride est fondamentalement vert, mais sa dénomination « 4 en 1 » plaide assurément en sa faveur. La prise de notes sans fatigue et le dessin sont à portée de stylet, lequel est vendu séparément pour 110 euros. Si on ajoute le clavier amovible Type Cover, ce sera 130 euros de plus. L’ultra-nomadisme se monnaye au prix fort ! Toutefois, il faut garder à l’esprit que la version d’entrée de gamme qui embarque Windows en mode S, environnement fermé dépendant du Microsoft Store, s’affiche à 459 euros. Mais aussi que le système d’exploitation peut être gratuitement débridé. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
UNE INFINITÉ DE LOGICIELS. Sur son écran tactile de 10,5 pouces aux bords assez épais, Windows 10 Pro règne donc en maître. Il saute d’emblée aux yeux que l’agilité d’un iPad n’est qu’un lointain souvenir tant la rotation du mode portrait au mode paysage est perfectible.
Mais le Surface Go 2 possède un atout maître : une infinité de logiciels compatibles (on ne parle pas ici d’applications). Pour les professionnels, ça peut vraiment faire la différence.
L’ERGONOMIE NE FAIT PAS TOUT. Point capital s’il en est, sommes-nous parvenus grâce à cette atypique ardoise à nous passer de nos autres appareils ? Le débat à la rédaction a été vif. Chacun des usages envisagés a été âprement discuté. Mais après quelques jours passés avec la Surface Go 2, si nous sommes emballés par le concept, ce ne sera pas au point d’abandonner nos tablettes et PC portables classiques. La réponse est donc non.
Certes la finition soignée du boîtier et l’ergonomie bien pensée qui rend aisé un positionnement autant en mode portrait que paysage, grâce à une astucieuse béquille ajustable, jouent en sa faveur. On apprécie aussi le nouvel écran, un brin plus large et d’une meilleure définition que celui de la première Surface Go, lancée en 2018 (1 920 x 1 280 pixels contre 1 800 x 1 200 pixels). Pour autant, certains détails nous agacent. Pourquoi une seule prise USB-C ? Et pourquoi, contre vents et marées, Microsoft conserve-t-il son chargeur au format propriétaire, équipé d’une grosse prise magnétique? Nous aurions préféré un chargeur rapide en USBC. Côté communications en revanche,
c’est carton plein. Caméra biométrique compatible Windows Hello pour un déverrouillage éclair, Wifi 6, Bluetooth 5, il y a même un emplacement pour une carte SIM (pour les données). Signalons enfin que l’ensemble est alimenté par une petite batterie fournissant, d’après nos mesures, une autonomie maximale d’environ huit heures. Avec son processeur Intel Core M3, ses 8 Go de Ram et son disque dur SSD, la machine montrera rapidement ses limites lors d’une utilisation intensive. N’espérez pas acquérir un PC ultraportable même d’entrée de gamme. La Surface Go 2, qui tient un peu du mouton à cinq pattes, reste cependant un bon PC d’appoint… et une agréable tablette sous Windows. ●
L’excellente finition, la légèreté, la puissance de l’écosystème Windows
Le manque de réactivité, le prix des accessoires