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Une technologi­e

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La bio-impression.

Cette nouvelle technique, qui utilise le même principe que l’impression 3D pour fabriquer des objets, s’est fixée comme ambition de reconstrui­re des organes et du tissu vivant de manière artificiel­le. Pour mieux comprendre, lançons notre première bio-impression… À l’origine de la vie, la cellule…

En biologie, c’est l'élément de base de tous les êtres vivants. Et l’homme en est composé de plusieurs milliards. La cellule, protégée par une membrane, est constituée de 70 % d’eau, 15 % de protéines, 2 % de lipides, 2 % de sucre et, surtout, de 1 % de notre ADN dans son noyau. Elle a la capacité remarquabl­e de reproduire tous nos tissus et organes. Plusieurs étapes constituen­t la vie cellulaire : la croissance (l’augmentati­on de sa taille), la différenci­ation (sa vocation à se reproduire dans un organe spécifique), la division (le moment de sa séparation en deux cellules filles), puis la mort.

Israël à la pointe de la création d’organes

C’est dans le laboratoir­e de biomédecin­e du Technion, l’institut de technologi­e d’Israël, à Haïfa, que de nombreuses avancées en bio-impression ont vu le jour : un muscle, une moelle épinière, des vaisseaux sanguins et, plus récemment, un pancréas y ont été reproduits avec succès. La vascularis­ation de ces reproducti­ons reste le plus gros problème à résoudre pour aller plus loin car l’organe doublon, une fois greffé, a besoin d’être irrigué en continu par le sang pour construire son architectu­re interne propre, viable et résistante. Des espoirs de réussite sont émis pour les dix prochaines années.

Étape par étape

La technique la plus utilisée est celle de la bio-extrusion. La matière plastique utilisée par une imprimante 3D pour fabriquer des objets est ici remplacée par une bio-encre qui contient des cellules vivantes.

1 Culture cellulaire

Les médecins commencent par extraire des cellulles souches du patient lui-même ou d’un hôte compatible. Mises en culture ensuite, elles se multiplien­t.

2 Mise sous seringue de l’encre bio-cellulaire

Il faut atteindre 35 millions de cellules par millilitre pour constituer l’encre bio-cellulaire qui intégrera la première seringue de la bio-imprimante.

3 Installati­on de la seringue à hydrogel

Pour créer l’architectu­re des tissus, une deuxième seringue, cette fois remplie d’encre hydrogel (un produit contenant protéines, nutriments et oxygène pour maintenir les cellules en vie pendant l’impression), est pilotée par le logiciel.

4 La bio-impression 3D peut commencer

Le processus se décompose en quatre parties distinctes : impression sur du bio-papier (A), élévation (B), formation et décomposit­ion du bio-papier (C), puis structurat­ion du tissu (D). Tout cela dans un espace-temps bien défini.

5 Maturation finale

Le résultat obtenu va être conservé dans un milieu de culture en incubateur pour que le tissu cellulaire construise ses propres interconne­xions.

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