La smart city
Shenzhen, la capitale du high-tech chinois se met au vert.
L’intelligence artificielle (IA) permet depuis peu de diffuser des vidéos truquées en changeant le visage et même la voix d’une personne sans qu’on s’en rende compte. L’association française Solidarité Sida en a fait une démonstration saisissante en 2019 avec un faux discours du président américain Donald Trump qui annonçait l’éradication du VIH (bit.ly/3ghcHCd). Cette technique, appelée « deepfake », est désormais utilisée par la société britannique Oxbotica pour améliorer le programme de conduite automatique des voitures autonomes. Sa solution est capable de concevoir des milliers de photos réalistes en quelques minutes afin de préparer ses engins à diverses circonstances sans tests réels sur route.
« Il n’y a pas de substitut aux essais effectués dans le monde réel, reconnaît Paul Newman, cofondateur et directeur technique d’Oxbotica, mais l’utilisation de deepfakes nous permet d’éprouver d’innombrables scénarios. » Les algorithmes sophistiqués développés par la firme reproduisent une scène dans de multiples conditions météorologiques, comme une intersection sous la pluie. Et le système peut modifier la signalisation routière, le marquage, l’intensité lumineuse et même remplacer un objet par un autre (un arbre par un bâtiment, par exemple). Ces images synthétiques alimentent l’IA de la voiture autonome avec des milliers de cas de figure fidèles à la réalité, jusqu’aux gouttes de pluie qui tombent sur le pare-brise.