Même si ça fait débat
Design et racé, ce vélo à assistance électrique reste dépendant d’un téléphone mobile. Faut-il craquer pour ce modèle ultraconnecté ? Notre avis après une semaine de test.
Test croisé du vélo à assistance électrique ultraconnecté Cowboy 3.
Cyclistes, fortifiez vos jambes en mangeant des oeufs mollets, comme le conseillait Pierre Dac. Et n’oubliez pas de charger votre smartphone, si vous comptez enfourcher le Cowboy 3. Ce vélo à assistance électrique (VAE) conçu par une startup belge est l’un des nouveaux modèles haut de gamme qui débarquent cet été en France, avec ceux de VanMoof, Angell, Fuel ou Bellatrix (01net n°932). Des montures résolument high-tech et connectées, conçues non seulement pour vous aider à pédaler mais aussi pour vous guider, vous renseigner sur la qualité de l’air ou prévenir vos proches en cas d’accident.
UN MOTEUR DE 250 WATTS.
Comme ses concurrents, le Cowboy 3 est pensé pour la ville, même si son allure générale rappelle celle d’un VTT. Un cadre haut tout en aluminium, plutôt masculin et taillé pour les personnes de 1,70 m à 1,95 m. D’une excellente qualité de fabrication et relativement léger pour un modèle électrique avec ses 16,9 kg, le vélo intègre un moteur de 250 watts, logé dans la roue arrière et alimenté par une grosse batterie amovible de 360 Wh. Le bloc d’alimentation – facile à décrocher de son logement sous la selle – offre une autonomie confortable de 70 km. À 2 290 €, le Cowboy dispose bien entendu de toute la panoplie du haut de gamme: de puissants freins à disque, d’une courroie renforcée au carbone au lieu d’une chaîne, et d’un système d’éclairage à diodes LED parfaitement intégré au cadre. Ne manquent que les garde-boue, proposés en option à 89€.
SANS APPLI, IL NE SE PASSE RIEN.
En revanche, le Cowboy est totalement dépourvu de boutons ou de manettes de vitesse. C’est que le VAE belge, à la différence des autres VAE, se commande à l’aide d’un smartphone et de l’appli du constructeur, pour Android et iPhone. Sans cela, pas d’assistance au pédalage, pas de localisation, pas de pistage antivol. L’ennui, c’est que l’appli (uniquement disponible en anglais), n’est pas au point. Les fonctions de base répondent bien, comme l’affichage de la vitesse et le dosage automatique de la puissance du moteur au démarrage ou en côte. Ce qui ne va pas, c’est le système de navigation, bien trop lent pour un guidage efficace et souvent incapable de recalculer un itinéraire en cours de route. En outre, la pauvreté de l’historique des voyages qui ne renseigne guère que sur la durée du trajet et la vitesse moyenne. Et aucune information sur la qualité de l’air ambiant, pourtant vantée par le constructeur. Espérons que ces défauts seront corrigés sur la prochaine mouture de l’application, annoncée pour la fin du mois.
La finition luxueuse, l’assistance électrique efficace, l’autonomie correcte
L’appli décevante et la cartographie peu réactive