LES ANGES GARDIENS DES JO DE PARIS
Du 26 juillet au 11 août 2024, des engins volants et autonomes vont être déployés dans la capitale pour assurer la sécurité des Jeux.
Pour assurer la sécurité des Jeux Olympiques (JO) de Paris en 2024, rien ne sera laissé au hasard. Ainsi, des drones, par groupe de quatre suspendus à 100 mètres d’altitude, seront capables de scruter les stades et leurs abords pendant des heures. Ils seront en effet reliés par câble à une centrale électrique située au sol…
Ces engins ont été conçus par la société française Drone Volt, qui fait partie des entreprises retenues pour assurer la surveillance des sites olympiques. Ses modèles Hercules 10 embarquent une caméra couplée à un réseau de neurones au sol capable d’identifier instantanément un mouvement de foule, voire d’effectuer de la reconnaissance faciale si la loi l’autorise. Un capteur supplémentaire détecte les plus subtiles traces d’agents biologiques. Pour une efficacité accrue, les drones sont connectés en réseau via le poste de commandement, ce qui permet de monopoliser l’ensemble de leurs capteurs pour l’accomplissement d’une tâche précise. Si l’un d’eux détecte une activité anormale, d’autres s’orienteront vers la zone concernée, de manière à améliorer la précision des données collectées, et affiner leur interprétation par le réseau de neurones.
Par ailleurs, des drones Hercules 2, autonomes et volant à près de 90 km/h, pourront être envoyés rapidement vers la source d’une activité suspecte, par exemple pour détecter et caractériser la nature des flammes et des fumées causées par une explosion. Les informations seront transmises en temps réel aux pompiers qui s’équiperont en conséquence.
Tous ces systèmes existent déjà et certains sont employés pour la surveillance de sites sensibles. Ils sont d’ailleurs opérationnels dès à présent pour couvrir, en cas de besoin, d’autres événements et manifestations, même si ce n’est pas à l’ordre du jour.
LES MODÈLES HERCULE 2 SONT AUTONOMES ET VOLENT À 90 KM/H
PRÊT POUR L’ATTAQUE DES DRONES. Et le dispositif technologique des JO de Paris ne s’arrête pas là. Pour lutter contre une potentielle intrusion de drones hostiles dans un périmètre de sécurité, une autre société française, CS Group, va fournir une solution de détection et neutralisation d’engins malveillants par brouillage électromagnétique.
L’entreprise vient d’effectuer une première démonstration d’un drone intercepteur ultrarapide, capable d’approcher un appareil suspect, de caractériser la menace et, en cas de danger, de neutraliser ses systèmes de navigation pour le forcer à se poser. Un système de brouillage omnidirectionnel agira également depuis le sol, sous la forme d’une bulle de protection autour d’une zone donnée, pour la prémunir de l’attaque d’un essaim de drones provenant de plusieurs directions.z