Celles et ceux qui font bouger les lignes
Quelque 400 ans après la traversée du Mayflower – vaisseau marchand anglais qui transporta une centaine de colons aux États-Unis pour y fonder la ville de Plymouth dans le Massachusetts –, un nouveau Mayflower, entièrement autonome, est prêt à traverser les océans pour recueillir des données afin d’améliorer l’environnement marin. Équipé d’un moteur hybride à énergie solaire, le trimaran de 15 mètres de long pour un poids de cinq tonnes a été lancé à la mi-septembre depuis le port de Plymouth, au sud-ouest de l’Angleterre.
Andy Stanford-Clark, directeur de la technologie chez IBM au Royaume-Uni et en Irlande, a dirigé le projet qui a nécessité deux ans de conception, de construction et de formation de ses modèles d’intelligence artificielle, la principale nouveauté du navire. Les programmes ont été développés par l’organisation de recherche océanique ProMare et IBM afin que le Mayflower ait la capacité de détecter un problème et de prendre les décisions qui s’imposent, sans aucun équipage à bord. Le navire exploite les données d’un lidar (télédétection par laser) et d’un radar. Des technologies garantissant le maintien de cap en cas d’intempéries ou la poursuite de la mission en cas de perte de contact avec la base.
VISIBLE DU PUBLIC. Le Mayflower est aussi équipé d’instruments scientifiques pour mener des expériences dans des domaines tels que la cybersécurité maritime, la surveillance des mammifères marins ou l’analyse des microplastiques. Il passera les six prochains mois d’essai en mer avant d’effectuer la même traversée que son ancêtre, au printemps prochain. Le public peut suivre ses déplacements et missions sur le portail web (en anglais): MAS400.com.