LA SURVEILLANCE MÉDICALE AU QUOTIDIEN
Balances, matelas, tensiomètres connectés… Les appareils empruntant au domaine médical se multiplient et permettent de lutter efficacement contre les maladies cardiovasculaires.
Dispositif phare de la surveillance au quotidien, la balance connectée, d’abord, propose un suivi de votre poids bien sûr, mais surtout de votre indice de masse corporelle et même de votre taux de graisse. Pour calculer ces données, elle est équipée d’un «impédancemètre», un appareil autrefois réservé au domaine médical. Il délivre ici à l’utilisateur, debout sur sa balance, un faible courant au niveau des pieds, qui va traverser tout le corps afin de mesurer sa résistance électrique, dont la valeur dépend de la quantité de masses graisseuse et musculaire. Une information très intéressante pour les sportifs qui souhaitent maintenir leur poids tout en augmentant leur musculature.
Le sommeil (lire p.44) est également un marché important des nouvelles technologies de santé. Parmi les capteurs glissés sous les matelas, ou intégrés, des balistocardiogrammes mesurent en particulier l’onde de pouls aortique, c’est-à-dire l’éjection du sang dans l’aorte. Cette donnée permet de déterminer ensuite, grâce à des algorithmes, les cycles du sommeil ainsi que les fréquences cardiaque et respiratoire.
Le coeur sous haute surveillance
Ainsi, toute une série d’appareils autrefois exclusivement destinés aux médecins se retrouvent désormais à la disposition du grand public (tensiomètre, cardiofréquencemètre, etc.). Et ils servent presque exclusivement à vérifier le bon fonctionnement du coeur. Car, faut-il le rappeler, les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité dans les pays de l’OCDE, notamment en France.
À terme, comme les données fournies par ces dispositifs médicaux professionnels sont a priori indiscutables, les médecins traitants devraient pouvoir interpréter utilement les bilans que leur fourniraient des patients à partir de leurs propres mesures. De quoi imaginer un futur proche où nous serions tous un peu nos propres thérapeutes.