LA NEUROSANTÉ, UNEAIDE AU BIEN-ÊTRE
Être à l’écoute de son cerveau pour se relaxer et améliorer son sommeil, telle est la promesse des casques et bandeaux EEG.
Essayez autant que vous voulez, vous ne sentirez jamais votre cerveau en action. C’est le seul organe dont l’activité nous est invisible. Pour accéder à cette boîte noire, un des moyens utilisés par les hôpitaux est l’électroencéphalographie (EEG): on barde votre visage de capteurs pour mesurer le rythme de vos ondes cérébrales. Aujourd’hui, cette technologie sort des laboratoires et intègre de nombreux casques et bandeaux connectés promettant d’améliorer votre concentration, votre mémoire, votre anxiété ou encore votre sommeil!
Afin de mesurer le courant électrique qui reflète votre activité cérébrale, tous ces dispositifs sont équipés d’électrodes. Mais dans les EEG médicaux, les médecins appliquent du gel pour augmenter leur conductivité et amplifier le signal électrique. Tandis que les accessoires grand public exploitent des électrodes dites «sèches» disposées dans des zones dépourvues de cheveux (barrière physique qui annihile le signal), ou recourent à des picots pour s’approcher au plus près du cuir chevelu, tel le casque UrgoNight (ci-dessous, lire p. 47).
À la recherche des bonnes ondes
Ces technologies permettent d’obtenir une information précise sur le rythme des ondes cérébrales. Or chacune d’elle peut être associée à un état mental ou une activité cognitive particulière. Ainsi, lorsqu’on se relaxe ou que l’on atteint un certain stade du sommeil, les caractéristiques des ondes changent en conséquence. «Plus vos ondes alpha sont rapides, plus vous êtes éveillé, illustre Maxime Elbaz, spécialiste du sommeil à l’Hôtel-Dieu. Plus vous lâchez prise, plus vous vous
relaxez, plus ces ondes ralentissent jusqu’à basculer vers des ondes dites thêta, typiques de l’endormissement. »
Réduire son stress en contrôlant son cerveau
La littérature scientifique a démontré un lien entre anxiété et insomnie. Plus on est anxieux, moins on dort bien. Et moins on dort bien, plus on est anxieux. Mais ce cercle vicieux n’est pas une fatalité. En donnant accès en temps réel à l’information cérébrale relative au niveau de stress, certaines neurotechnologies comme les casques Melomind (lire p.48) et UrgoNight ou le bandeau Dreem 2 (lire p. 47) permettent aux utilisateurs d’apprendre à «contrôler» leur cerveau afin d’agir sur leur stress et, donc, sur leur sommeil.