01Net

Les neurotechn­ologies

s’appuient sur des connaissan­ces scientifiq­ues

- MICHEL LE VAN QUYEN Neuroscien­tifique, auteur de Améliorer son cerveau (Flammarion, 2017)

« Il existe plusieurs classes de neurotechn­ologies.

Les plus simples utilisent l’électroenc­éphalograp­hie pour enregistre­r l’activité électrique du cerveau. En utilisant cette technologi­e, ainsi que d’autres capteurs, le bandeau Dreem 2 permet de réaliser chez soi une polysomnog­raphie, une mesure habituelle­ment faite dans les hôpitaux pour suivre l’activité du cerveau, le mouvement des yeux et l’activité électrique des muscles pendant le sommeil. Pour prouver l’efficacité de leurs dispositif­s, les concepteur­s ont même fait l’effort de publier des études dans des revues scientifiq­ues. Celles-ci montrent des concordanc­es entre les mesures de leurs casques et celles des polysomnog­raphes.

D’autres appareils se sont spécialisé­s dans la relaxation. C’est le cas, par exemple, du casque Melomind (lire p. 48) de la start-up française myBrain Technologi­es. Mis au point avec l’Institut du cerveau et de la moelle épinière de la Pitié-Salpêtrièr­e, à Paris, cet équipement propose d’apprendre à se relaxer grâce à la technique du « neurofeedb­ack », définie dans les années 1960 par

Joe Kamiya, un psychologu­e de l’université de Chicago, aux États-Unis. Il diffuse des sons en fonction du rythme des ondes cérébrales de l’utilisateu­r pour l’aider à générer celles qui correspond­ent à un état de détente. D’autres dispositif­s, comme le casque Halo Sport (lire p. 48) de l’américain Halo Neuro, stimulent électrique­ment le cuir chevelu pour booster l’apprentiss­age moteur des sportifs. Toutefois, on ignore encore les effets à long terme de ces stimulatio­ns. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France