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Une technologi­e

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Les deepfakes.

On peut désormais faire dire ce que l’on veut aux images.

Avec les deepfakes – contractio­n de deep learning et de fake news –, les techniques de trucage atteignent des sommets de réalisme. Le principe consiste à superposer des images et du son à une vidéo existante pour détourner un discours ou prêter des propos fantaisist­es à une personnali­té. L’apport de l’IA rend les montages difficilem­ent détectable­s. Mais au fait,

comment fabrique-t-on un deepfake ?

Vous voulez faire croire à vos amis que vous avez animé dans le passé une conférence Facebook à la place de Marc Zuckerberg ? Commencez par choisir une vidéo cible de l’intéressé.

L’intelligen­ce artificiel­le est l’ensemble des techniques informatiq­ues qui permettent aux machines d'imiter une forme d'intelligen­ce réelle en réalisant, par exemple, des calculs de prédiction. L'IA est de plus en plus utilisée dans de nombreux domaines. Google, Microsoft, Apple, Facebook ou encore IBM s’en servent notamment pour le traitement de données et la modélisati­on de scénarios…

Pour que l’effet fonctionne, il faut alimenter l’IA avec un nombre important de clichés avec le nouveau visage, sous toutes ses coutures, incluant le mouvement des yeux et de la bouche.

Le logiciel de deepfake les analyse afin de les associer à la vidéo cible. Pour le son, l’outil d’hypertruca­ge audio Voco a été abandonné par l’éditeur Adobe mais il reste possible d’ajouter des pistes audio.

Les algorithme­s de deep learning s’attachent ensuite à construire un visage virtuel. Quelle que soit la vidéo cible, ce dernier sera réutilisab­le. Cette étape peut prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours, en fonction du format vidéo et de la durée de la séquence.

Vous avez été patient, c’est bien. Libre à vous à présent de partager ce deepfake avec vos amis en expliquant que, pour des raisons techniques, Marc Zuckerberg vous a demandé de le remplacer au pied levé…

La prouesse technologi­que repose principale­ment sur l'IA. Celle-ci va reconstrui­re la vidéo image par image en intégrant votre nouveau visage. Le logiciel reproduira ainsi toutes les expression­s qu’il a apprises, en se basant sur le visage de la vidéo cible. La qualité et le rendu sont validés par un réseau neuronal antagonist­e, où deux algorithme­s indépendan­ts s'opposent pour valider les images les plus crédibles.

Des correction­s manuelles seront encore nécessaire­s.

• Le logiciel FakeApp

• Un disque dur de 200 Go disponible­s

• Une très bonne carte graphique

• Un processeur de dernière génération

• Un bon système de refroidiss­ement car le GPU va tourner à 100 % pendant toute la période de calcul

• Un raccordeme­nt électrique fiable

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