01Net

Du simple gadget à la surveillan­ce médicale

-

des fins agricoles) gérés en grand nombre. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos chats et chiens.

La moitié des objets vendus sont des traceurs

Les deux spécialist­es nous ont révélé quels objets, de leur point de vue, sont les plus utiles et pourquoi. Le plus bénéfique de tous est sans doute le collier GPS. Pour les chiens fugueurs, plus encore que pour les chats, c’est un outil extrêmemen­t profitable à la sécurité de l’animal. D’après Annick Valentin-Smith, c’est d’ailleurs, et de loin, l’article le plus couru: il représente à lui seul plus de 50% des ventes du secteur.

Pour les animaux de petite taille, il faudra cependant faire attention à ce que le traceur ne soit ni trop lourd ni trop volumineux. Il est aussi important de distinguer ceux qui utilisent un GPS classique et ceux qui se contentent des réseaux ouverts bas débit et basse consommati­on tels LoRa ou Sigfox. «L’autonomie [de ces derniers] est plus proche de la semaine que du mois annoncé par les fabricants, mais c’est toujours mieux que les vingtquatr­e heures des GPS classiques », précise la présidente de Vet IN Tech. S’il est aussi vrai que certains traceurs LoRa et Sigfox se passent d’abonnement, il faut garder à l’esprit que la géolocalis­ation souffre parfois d’un délai de plusieurs minutes. Ce paramètre doit être pris en compte et n’est pas très rassurant pour qui traque son animal en fuite, voire en danger.

Souvent, les traceurs GPS se doublent également d’un tracker d’activité, à l’instar de nos bracelets et montres connectés. Les possibilit­és offertes sont là encore très intéressan­tes. Ce suivi permet de repérer dans un premier temps une baisse d’activité qui sera peut-être le signe d’un mal-être. Ensuite, il servira à adapter un régime alimentair­e pour les animaux en surpoids.

Enfin, les accéléromè­tres embarqués pourront révéler des mouvements caractéris­ant des maladies plus spécifique­s telles que l’épilepsie ou les prurits, ces troubles dermatolog­iques encore nommés «gratouille­s ». Grâce à ces mesures, le vétérinair­e pourra savoir si le traitement prescrit fonctionne, et à quel degré il résout ou non le problème.

Gamelles, litières, chatières connectées…

Alimentati­on et urines. Le propos peut paraître trivial, mais l’animal est un peu une boîte noire dont on ne sait pas toujours ce qui se trame à l’intérieur. Alors, au moins peut-on contrôler ce qui y entre et ce qui en sort.

Les gamelles connectées sont ainsi généraleme­nt activées (comme les litières) grâce à une puce d’identifica­tion RFID (radio frequency identifica­tion ou, en français, radio-identifica­tion) du chien ou du chat. C’est cette dernière qui commande l’accès aux croquettes ainsi qu’à la nourriture humide (sachet, boîte, ration ménagère). « Les gamelles connectées s’avèrent importante­s pour des raisons d’hydratatio­n et de satiété, surtout chez les chats », précise Laetitia Barlerin. Pour nos spécialist­es, cette régulation se révèle d’autant plus intéressan­te quand plusieurs animaux cohabitent. Elle permet alors de contrôler le régime des uns et des autres en fonction des problémati­ques de surpoids, de diabète ou tout simplement d’âge. Un chaton, par exemple, ne mangera pas la même chose qu’un vieux chat stérilisé.

Newspapers in French

Newspapers from France