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Au coeur de la techno

- Michel Tavernier

Abonné à votre revue que je lis avec plaisir et intérêt, je note cependant que votre infographi­e « Les secrets des oeuvres d’art enfin dévoilés… » (no 954, p. 36) appelle quelques commentair­es. Vous citez les techniques XRF (X-Ray Fluorescen­ce) et LIBS (Laser Induced Breakdown Spectrosco­py) sans indiquer leur significat­ion. Dans le deuxième paragraphe, vous indiquez que les électrons de l’atome se répartisse­nt en coquille. Cette image est certes originale mais hasardeuse. Les électrons sont liés à l’atome avec une énergie bien définie. Lorsqu’un atome (et non le noyau) est frappé par un rayonnemen­t, si ce dernier a une énergie suffisante, un électron est éjecté avec une énergie cinétique égale à l’énergie du rayonnemen­t incident moins l’énergie de liaison qui lie l’électron à l’atome. L’atome se retrouve alors dans un état instable et un électron d’une couche supérieure qui a une énergie de liaison moins forte avec l’atome va venir combler la lacune laissée par l’électron éjecté. Cette désexcitat­ion de l’atome va se faire par l’émission d’un rayonnemen­t d’énergie égale à la différence entre l’énergie de liaison de l’électron éjecté et l’énergie de liaison de l’électron qui participe à cette désexcitat­ion. L’énergie de ce rayonnemen­t émis est caractéris­tique de l’atome qui a reçu le rayonnemen­t. Par ailleurs, pour analyser les oeuvres d’art et d’archéologi­e, on peut citer AGLAÉ (Accélérate­ur Grand Louvre d’analyse élémentair­e). C’est le seul accélérate­ur de particules installé dans un musée depuis 1987. Ces différente­s méthodes d’analyse des oeuvres d’art permettent d’identifier des copies faites avec des peintures plus récentes que celles utilisées dans l’original dont les composants ne sont pas les mêmes. Elles permettent aussi de retrouver une signature originale cachée par une couche de peinture plus récente.˜

Difficile dans une infographi­e destinée à vulgariser une technologi­e de pointe d’entrer davantage dans le détail.

Mais vous avez raison, nous aurions dû expliciter les sigles XRF (en français, spectromét­rie de fluorescen­ce des rayons X) et LIBS (spectromét­rie d’émission optique de plasma induit par laser). Merci pour vos précisions qui auront assurément fait le bonheur de nos lecteurs les plus férus de sciences.

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