Les Girondins doivent repartir de l’En Avant
L’actuel quatrième du Vendée Globe évoque l’usure mentale et physique des marins
Au milieu de l’Atlantique, loin du leader Armel Le Cléac’h, JeanPierre Dick (StMichel-Virbac) se bat tant bien que mal. Le Niçois, qui participe à son 4e Vendée Globe, commence à accuser le coup. Il s’est confié sur ses difficultés alors qu’il se dirigeait mardi vers l’Equateur.
La fatigue du marin. « On sent qu’elle est là quand il faut aller chercher loin dans ses ressources. J’ai une petite marge de manoeuvre en matière de dépense physique. On sent que l’on tire sur la corde et on a de plus en plus souvent envie de dormir. On a aussi des difficultés à retenir des choses car on est fatigué. On se dit qu’on doit faire ça, on oublie, puis on s’y remet. J’essaie de garder une chose en tête : continuer à faire avancer le bateau. »
La fatigue du corps. « Les deux zones sensibles, ce sont les pieds et les mains. Mes pieds sont dans des bottes mouillées et ils sont assez traumatisés par cette humidité. Je n’arrive pas à travailler avec des gants, donc mes mains gonflent, il y a des cals et de la corne, ce n’est pas joli à voir. Je me passe des produits pour me soigner, mais ça reste mineur comme réparation. »
« Je ne dirais pas non à une bonne douche. »
La fatigue de l’esprit. « Ce qui manque le plus après deux mois de course, c’est le contact avec les gens que l’on aime. Avec les gens en général d’ailleurs. Sur le plan de l’hygiène, je ne dirais pas non à une bonne douche. Pour ce qui est de la nourriture, ça manque d’avoir de vrais repas, même si je me fais quelques plaisirs culinaires. Je me repose beaucoup sur mon paquet de galettes. »