L’inquiétude plane sur l’avenir du site
Un comité d’entreprise extraordinaire s’est tenu chez Ford mardi, à Blanquefort
La CGT n’est plus le seul syndicat à monter au créneau pour s’inquiéter de l’avenir du site de Ford Aquitaine Industrie (FAI) de Blanquefort, qui produit boîtes automatiques et doubles embrayages. La CFE-CGC, la CFTC et FO l’ont rejoint pour adresser un courrier aux pouvoirs publics, priés de faire pression sur Ford Europe afin d’obtenir la création d’un comité de suivi. Il oeuvrerait à des solutions pour éviter la fermeture du site et préserver ses 950 emplois. Mardi, s’est tenu un comité d’entreprise extraordinaire. Et, si Ford Europe ne s’engage pas sur l’avenir du site d’ici le 23 janvier, les syndicats envisagent d’organiser une action d’ici la fin du mois.
L’usine en sous-activité
Les organisations syndicales espèrent que les collectivités fassent rapidement pression sur Ford Europe qui a bénéficié de contributions publiques et s’est engagé à pérenniser les emplois. « Nous avons deux ans de production programmés mais après officiellement il n’y a plus rien », s’alarme Philippe Poutou, de la CGT. L’usine FAI est déjà en sous-activité, assure l’excandidat NPA à la présidentielle, tous les ans les volumes produits sont à la baisse. Cela fait deux ans que la direction promet une nouvelle activité et les salariés ne voient rien venir… Les syndicats soupçonnent Ford Europe de se diriger vers une fermeture « en douceur », en diminuant petit à petit le volume d’activité. Leur attente d’une nouvelle production est d’autant plus pressante qu’ils savent qu’il faut environ deux ans pour la développer concrètement. « C’est long dans l’industrie : il faut de nouvelles machines, des essais, des formations pour le personnel, etc. », pointe Philippe Poutou. Sollicitée par 20 Minutes, la direction de Ford n’a pas pu être jointe.