20 Minutes (Bordeaux)

« C’est “Koh-Lanta” les soldes chez moi ! »

En ce premier jour de rabais, les vendeurs livrent leurs anecdotes

- Adrien Briand

Ah, les soldes, ce moment de l’année qui permet de profiter de la quiétude des magasins, de les contempler, de prendre le temps de choisir ses articles… Non, c’est une boutade, les soldes, qui commencent ce mercredi, c’est la guérilla. Il n’y a jamais votre taille, il y a toujours trop de monde, les articles ne sont jamais assez soldés, et/ou vous finissez toujours par acheter la nouvelle collection. Mais avez-vous déjà pensé à ce que peuvent vivre les vendeurs ? Nous le leur avons demandé sur notre page Facebook, et c’est pire que ce que vous croyez.

« C’est “Koh-Lanta” les soldes chez moi ! Les rayons sont retournés comme s’il y avait eu un tsunami ou un ouragan, c’est monstrueux », nous raconte Méry, qui travaille dans le prêt-à-porter. Tant que ça ? Oui, confirme Mimiso, qui a déjà vu « deux clientes se taper dessus à coups de talons aiguilles » Résultat des courses ? « Pompiers, points de suture et tout le bordel, tout ça pour une paire de 38. » Vous en voulez encore ? Visiblemen­t à bout, Mu Bam’s nous a envoyé une liste des pires clients, qu’elle ne souhaite sans doute pas recroiser de sitôt : « Le client macho qui exige de parler au responsabl­e et qui ne comprend pas quand vous lui dites “c’est moi la responsabl­e !” Les gens qui forcent la porte de la réserve pour voir si vous n’avez pas caché des produits ou encore les enfants qui urinent dans les rayons car leurs parents sont trop occupés pour demander où sont les toilettes. »

La solidarité avant tout

Mais trêve de mauvais esprit, reconnaiss­ons au moins, comme nous le fait remarquer Mu Bam’s, que certains acheteurs sont des amours, à savoir les clients réguliers « qui engueulent ceux des soldes » en leur demandant de respecter le travail du personnel. Ou Emé, qui témoigne : « ce qui m’a le plus marquée en cinq ans de soldes, ce sont des clients qui m’ont aidée à ranger le bazar un samedi blindé. Cela m’a beaucoup touché. Je pense qu’ils ont eu pitié en fait ! » Voilà notre foi en l’humanité restaurée.

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Les vendeurs redoutent cette période de l’année où l’incivilité règne.

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