« Mes spectacles me ressemblent »
L’humoriste a entamé mercredi soir une série de dates à l’Olympia
«Bref », « Palmashow », « Vendredi tout est permis »… Vous avez tous déjà vu sa tête sur le petit écran, et un peu sur le grand dans les films Nous York ou Libre et assoupi. Mais Baptiste Lecaplain est aujourd’hui surtout connu sur scène. Actuellement en tournée dans toute la France avec son deuxième spectacle Origines, l’humoriste s’arrête jusqu’au 15 janvier à l’Olympia.
Quand a eu lieu votre déclic pour devenir comédien ?
Une fois sur les bancs de la fac, j’ai compris que ce n’était pas pour moi, j’ai donc commencé à écrire mon spectacle tout en étant animateur de colos. Cela a duré quatre ans et, en 2008, j’ai pu jouer au Théâtre Le Bout à Paris. Six mois plus tard, je remplissais la salle trois soirs par semaine, donc j’ai pu me lancer, signer avec un produc- teur, etc. Mais je ne monte pas sur scène pour être connu, c’est plus une réponse à ma timidité, et une volonté de véhiculer un truc cool.
Beaucoup d’humoristes actuels sont dans le commentaire social, politique… Pas vous.
C’est assez naturel, je fais des trucs qui m’amusent. Je ne me désintéresse pas de l’actualité, mais je n’ai pas forcément envie de la commenter. Pour certains, c’est aussi une manière de se cacher, de ne pas se révéler. Or, je suis influencé par ces mecs comme Louis C.K. qui parlent de ses filles, de son divorce. Tu peux te dire que c’est très « exhib », mais en fait pas du tout. Tout part d’un vécu, qui fait naître tel sentiment, et comment je peux le rendre drôle et ainsi dédramatiser la situation. Mes spectacles ressemblent à ma vie.
D’où la blague sur François Hollande…
Ah, elle vient de mon expérience dans « Salut les terriens ». Stéphane Guillon partait, et ils cherchaient un remplaçant. Sauf que je suis pas du tout politique. J’avais donc décidé d’ouvrir ma chronique par : « Niveau politique, je suis calé. J’ai écrit avec mon neveu de 5 ans, qui est vachement au fait sur les jeunes, l’avenir. Bah, François Hollande, c’est du caca boudin. » Voilà, basta. J’ai trouvé cette vanne géniale, donc je l’ai gardée pour le spectacle. Et je savais que Gaspard Proust allait avoir le job.
Et sur la scène comique française, tu es le seul qui imite encore des animaux…
Pour le troisième spectacle, j’ai envie d’accorder une grosse place à un castor. Ils construisent quand même des barrages pour se protéger et énervent tout le monde. T’imagines la fête des