20 Minutes (Bordeaux)

Les gardiens prennent la poudre d’escampette

Les goals, qui peuvent être remplacés en attaque, s’adaptent

- A Nantes, Nicolas Camus

Un ballet d’un genre particulie­r. Depuis le 1er juillet, grâce à la nouvelle règle dite « du sept contre six », les équipes peuvent laisser le gardien sur le banc lors des situations offensives et ainsi évoluer en supériorit­é numérique. Une stratégie périlleuse à la moindre perte de balle. Une équipe récupère le ballon dans son camp, et là, panique générale chez l’adversaire : un, deux ou trois joueurs piquent un sprint pour rejoindre le banc, et permettre à leur gardien de revenir dans son but.

Des réglages à trouver

« C’est sûr, le cardio en prend un coup, souffle Thierry Omeyer. Les gardiens vont vraiment devoir le bosser. Moi, je l’ai toujours fait, heureuseme­nt d’ailleurs ! » Cette nouvelle règle est en train de prendre une place prépondéra­nte dans les stratégies des équipes. Après avoir subi les choses, les Bleus s’y sont mis sérieuseme­nt avant ce Mondial. « Il faut avancer, ne pas louper le train. Ce serait une bêtise de considérer cette règle comme inutile », justifie le gardien remplaçant Vincent Gérard.

« Il faut encore que l’on trouve les réglages. Quand tirer, quand faire la passe… on n’a pas l’habitude de tout ça », assure le dernier rempart de Montpellie­r. « Cela oblige le oal à avoir une panoplie plus complète, il faut être capable d’être le premier attaquant de l’équipe, de jouer vite, d’avoir la lucidité de regarder tout de suite si on peut tirer, ou en tout cas de mettre la pression rapidement pour tenter de faire marquer », explique Thierry Omeyer. Le portier du PSG, muet face à la Norvège, devra encore attendre avant d’ouvrir son compteur buts lors du Mondial.

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Omeyer, le gardien des Bleus.

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