20 Minutes (Bordeaux)

Le froid, c’est cool !

Meilleur moral, plus de tonicité, moins de risques de maladies... il y a plus d’une raison de se réjouir de la vague de froid qui s’apprête à déferler sur la France.

- Céline Boff

La semaine s’annonce glaciale, prévient Météo France. Les températur­es devraient tomber, dès mardi, entre -5 et -15 °C selon les régions. Pas de quoi paniquer pour autant. D’après Frédéric Saldmann, médecin cardiologu­e et nutritionn­iste, « la peur du froid est, dans nos contrées, largement psychologi­que. Il suffit de se rappeler que des personnes vivent six mois par an dans des pays où il fait -20 à -40 °C pour s’en convaincre. » Danger évident pour les sans-abri et les individus à la santé fragile, le froid est cependant source de multiples bienfaits.

« Frisson minceur »

Dans Le meilleur médicament, c’est vous !, Frédéric Saldmann recommande ainsi de prendre chaque jour une douche froide de trois minutes. Un « frisson minceur » qui permet de consommer 250 calories et de stimuler la croissance de la graisse brune – celle qui se situe dans le haut du dos et sur les épaules – et qui augmente les dépenses énergétiqu­es. D’après une étude américaine publiée en 2014, « la diminution de l’exposition aux températur­es froides, à cause du chauffage central, pourrait détériorer le bon fonctionne­ment de la graisse brune et pourrait être un contribute­ur masqué de l’obésité et des troubles métaboliqu­es ». S’exposer au froid, par exemple lors d’une marche, « fait mincir car le corps doit brûler davantage de calories pour maintenir sa températur­e », détaille Frédéric Saldmann. Bien sûr, cet effet sera anéanti par la consommati­on d’alcool (qui ne réchauffe absolument pas, au contraire) ou encore des repas type raclettes. Le froid dope également la circulatio­n sanguine, ce qui permet aux cellules et aux organes, mais aussi à l’esprit, de mieux fonctionne­r. « Le froid pousse le corps à libérer des endorphine­s, qui sont les hormones du bonheur.» Quant à la crainte de tomber malade en mettant le nez dehors, Frédéric Saldmann la juge irrationne­lle : « Le “coup de froid ” n’existe pas médicaleme­nt parlant. Le froid en lui-même n’est pas contagieux ; il ne transmet rien. » Comment expliquer, alors, les épidémies de gastro-entérite ou de grippe en hiver? Tout simplement parce que les gens, pour se protéger du froid, « sont plus confinés et se transmette­nt les microbes, en éternuant par exemple », répond le médecin.

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Le froid pousse, par exemple, le corps à libérer des endorphine­s.

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