Des associations de Darwin priées de quitter les lieux
Des logements sociaux et un parking sont prévus sur le site
Darwin et les pouvoirs publics ne partagent pas la même vision pour l’avenir du quartier Bastide-Niel, sur la rive droite de Bordeaux. « D’un côté, Alain Juppé dit que le projet Darwin est une chance pour Bordeaux et de l’autre il demande la délocalisation sans délai d’activités associatives portées par 40 structures dont Emmaüs », s’étonne Jean-Marc Gancille, cofondateur du projet écologique Darwin. Les associations concernées sont réunies sous l’appellation « la 58e » et doivent se réunir ce jeudi pour évoquer la situation.
« Personne n’est contre Darwin, mais la ZAC a été votée par la Métropole. »
Jérôme Siri, maire de la Bastide
Sur les terrains qu’elles occupent, propriétés de Bordeaux-Métropole mais mis à disposition pour Darwin dans le cadre d’autorisations temporaires d’occupation (qui ne seraient plus valides), un parking et des logements sociaux doivent être construits dans le cadre de la ZAC. Or, Darwin défend une autre façon d’aménager le territoire, en partant des besoins des usagers et « on imaginait qu’on allait faire la preuve par l’exemple », déplore Jean-Marc Gancille, qui a le sentiment d’un immense gâchis. « Personne n’est contre Darwin, mais la ZAC a été votée par le conseil de Bordeaux Métropole », fait valoir Jérôme Siri, maire adjoint du quartier de la Bastide. Alain Juppé a récemment procédé à un recadrage en règles : « Darwin n’a pas reçu comme mission de définir les modalités d’aménagement de la ville de Bordeaux ». Ce qui a déjà été réalisé sur la caserne « semble satisfaire beaucoup de monde », défend Jean-Marc Gancille, rappelant que le site fréquenté par environ 15000 personnes chaque semaine fait parler de lui au-delà de Bordeaux. A ce titre, sur les 9 hectares du secteur de la caserne, Darwin aimerait travailler avec la métropole à la mise en oeuvre d’un urbanisme différent de ce qui existe aux Bassins à flot ou à Ginko.