Des puces dans les poubelles pour payer moins
Une expérimentation de tarification incitative va être menée
Chaque année, un habitant de la métropole bordelaise produit plus de 360 kg d’ordures ménagères. Des puces électroniques indiquant l’adresse des logements sont installées depuis octobre et jusqu’à la fin du mois sur certaines des poubelles de l’agglomération en vue de réduire leurs volumes. Ce nouvel équipement concerne 55 000 foyers qui vivent à Bordeaux et sur certaines des communes de la métropole (Eysines, Le Haillan, Le Taillan, Mérignac, etc.). Les puces permettront d’assurer une meilleure maintenance et d’optimiser les tournées de ramassages, mais elles préparent surtout la mise en
« Baisser de 1 % par an le volume des déchets. » Dominique Alcala, vice-président de la métropole
place d’une tarification incitative, c’est-à-dire la facturation des foyers en fonction de leur production de déchets. L’objectif est de les amener à mieux trier et à réduire leurs quantités de détritus. Une mesure en cohérence avec le plan-déchets de la métropole qui ambitionne une réduction de 10 % des ordures ménagères et assimilées produites d’ici 2020. Une première expérimentation de cette tarification incitative va être menée à partir du mois prochain sur 8 000 foyers, installés à Saint-Aubin, Martignac, Arlac-Mérignac et les quartiers situés entre la barrière du Médoc et le Grand Parc à Bordeaux. « Les secteurs ont été choisis, car ils sont représentatifs de la métropole. L’expérimentation va durer trois ans », explique Dominique Alcala, viceprésident de la métropole en charge de la collecte, du tri et du traitement des déchets. Ces habitants auront intérêt à présenter à la collecte leurs bacs le moins souvent possible et seulement lorsqu’ils sont pleins. L’objectif de l’expérimentation est modeste avec une baisse espérée de « 1 % par an du volume des déchets », précise l’élu. Un premier bilan sera tiré fin 2019 et une généralisation progressive à l’ensemble des foyers de la métropole est envisagée ensuite.