« 20 Minutes » a déjà vu le match Hamon-Valls
Le duel de l’entre-deux-tours, ce mercredi soir, s’annonce vif entre Hamon et Valls
Voilà un débat qui sent la poudre. Manuel Valls et Benoît Hamon se retrouvent, ce mercredi soir, pour le duel de l’entre-deux-tours de la primaire de la gauche. Depuis lundi, la température est montée entre les deux hommes. L’ex-Premier ministre a multiplié les attaques sur les questions de laïcité et du revenu universel. « Je demande à Manuel Valls et ses amis un peu de sobriété », a répondu l’intéressé. En comparant les déclarations des deux candidats ces derniers jours, 20 Minutes a imaginé leur affrontement télévisé.
Le revenu universel
Il y aura d’abord les formules d’usage. « Nous nous connaissons bien, Benoît et moi. » Très vite, Manuel Valls devrait passer à l’offensive.
Manuel Valls : « Le revenu universel que tu proposes, Benoît, c’est-à-dire donner à tout le monde la même somme, n’a pas de sens [20 Minutes, 18 janvier]. Je veux défendre la société du travail [Le Figaro, 12 janvier]. Si l’on coupe le lien avec le travail, on change la pensée philosophique de la gauche [20 Minutes, 18 janvier]. »
Benoît Hamon : « Avec la révolution numérique, il va falloir penser le partage du travail et intégrer le fait que nous aurons des carrières hachées. Ce revenu universel vise à donner l’autonomie que nous n’avons pas aujourd’hui [20 Minutes, 5 janvier]. »
Manuel Valls : « Ta proposition n’est pas tenable : plus de 300 milliards d’euros, ça va se traduire par des hausses d’impôts et la ruine de notre budget [TF1, 23 janvier]. »
Benoît Hamon : « Les 45 milliards du premier volet du revenu universel, qui ne concerne que les 18-25 ans, est l’équivalent du CICE et du pacte de responsabilité, qui ont coûté 40 milliards. Manuel, ce qu’on a été capable de faire pour 70000 emplois, on ne serait pas capable de le faire pour faciliter l’insertion sociale et professionnelle des jeunes? [France 2, 19 janvier]. »
La laïcité
Manuel Valls : « Je veux incarner cette laïcité qui protège et émancipe. J’ai trouvé qu’il y avait des ambiguïtés dans tes propos, Benoît, alors qu’il y a aujourd’hui des espaces publics ou des lieux publics qui sont interdits aux femmes [FranceInfo, 24 janvier]. »
Benoît Hamon : « Les accusations que j’ai entendues me heurtent et me révoltent [Europe 1, 24 janvier]. On me fait le procès de quoi? D’être élu de banlieue, d’être confronté à la réalité de ce communautarisme que je combats, autrement que par des mots? Ce n’est pas moi qui ai une version dévoyée de la laïcité. Le Conseil d’Etat a rappelé récemment ce qu’était la loi sur le burkini quand, Manuel, tu t’étais porté au secours des maires interdisant le burkini [FranceInfo, 24 janvier]. »