Premier pas vers le sacre Unesco
Le phare de Cordouan a validé sa première étape et espère un classement en 2021
Le phare de Cordouan, illuminé pour la première fois en 1611, se situe à mi-chemin entre les côtes girondines et charentaises, dans l’estuaire de la Gironde. La valeur universelle exceptionnelle de cet édifice, classé monument historique en 1862, a officiellement été reconnue il y a quinze jours, par le comité national des biens français pour le patrimoine mondial. Une première étape obligée sur le long chemin d’une candidature lancée en 2015 et pouvant mener à un classement Unesco définitif en 2021.
Encore un long chemin
« L’analyse comparative avec d’autres phares mais aussi d’autres monuments, une trentaine d’autres sites dans le monde au total, a été décisive », explique Mickaël Colin, directeur adjoint du Cabinet d’étude en ingénierie patrimoniale Grahal, en charge du dossier. La prochaine étape, d’environ dix-huit mois, va consister à définir le périmètre exact à classer et une zone tampon, identifiant l’environnement à protéger autour de l’édifice. La gestion du monument classé (son accessibilité, ses animations, etc.) devra ensuite être discutée. Pascale Got, présidente du Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde (Smiddest) qui gère le site depuis 2010, estime qu’il est « prématuré » d’en parler à ce stade de la candidature, mais elle relativise les bouleversements à venir. « Un phare reste un phare, qu’il soit à l’Unesco ou pas, souligne-t-elle. Il y a des contraintes de marées et de météo qui font que les visites ne vont pas devenir exponentielles non plus. » « C’est une étape décisive qui vient d’être franchie, et la candidature est sur la bonne voie. Mais rien n’est encore joué », rappelle prudemment Mickaël Colin.