Les trois gardes à vue prolongées
C’est un « attentat imminent sur le sol français » qui a été évité, vendredi, grâce à l’interpellation de quatre personnes à Montpellier (Hérault) et dans sa périphérie. Dimanche, trois individus étaient toujours interrogés dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat), à Levallois-Perret (Hautsde-Seine). Leur garde à vue a été prolongée de 48 heures. Parmi eux figure Thomas, 20 ans, arrêté à Clapiers. Dans son appartement ont été découverts 71 g d’explosif TATP, de l’acétone, de l’eau oxygénée, des seringues et des gants de protection. Originaire des Ardennes, il avait été assigné à résidence de décembre 2015 à décembre 2016, depuis une tentative de départ vers la zone irako-syrienne. Avec Sarah, 16 ans, elle aussi interpellée, ils avaient un projet de « mariage religieux », dont ils avaient parlé sur les réseaux sociaux. Un troisième suspect de 33 ans était lui aussi encore entendu à la Sdat dimanche. Un quatrième, quant à lui, a été relâché samedi.
D’après les premiers éléments, des cibles potentielles, dont la tour Eiffel, ont été identifiées. « Les enquêteurs pensent qu’un passage à l’acte était prévu, mais on ne sait pas où et comment », a confié une source proche de l’enquête. Pour l’heure, seul l’avocat de la mère de l’adolescente s’est exprimé, samedi, la décrivant comme « une jeune fille naïve, fragilisée notamment par le divorce de ses parents » et manipulée via Internet. « Elle n’arrivait pas à comprendre les motivations [de Thomas], il s’est installé à son insu dans la cave de l’immeuble », a précisé le conseil.