Ashley-Cooper était-il une fausse bonne idée?
L’ailier australien quittera le club girondin à la fin de la saison
Fin janvier, l’UBB annonçait ne pas prolonger le contrat d’Adam Ashley-Cooper pour la prochaine saison. Le président Laurent Marti a justifié cette décision en expliquant qu’il avait « des arbitrages à faire, en matière de JIFF, en matière budgétaire aussi ». Au-delà de l’aspect financier, ses performances déçoivent. « Il n’est pas à la hauteur au vu de l’image que l’on a de lui mais est-ce vraiment surprenant, interroge Erik Bonneval, consultant sportif à beIN Sport. C’est un grand joueur mais il est en fin de carrière et dans un contexte compliqué à l’UBB. Seul, il ne peut rien faire. » Pour l’ancien centre du XV de France, l’Australien a été victime de sa célébrité comme d’autres avant lui : « Ça arrive souvent,
« Les joueurs de l’hémisphère Sud, on les rêve mieux qu’ils ne sont vraiment »
Erik Bonneval, consultant BeIN
les joueurs de l’hémisphère Sud on les rêve mieux qu’ils ne sont vraiment. Mais ça n’est pas parce que vous prenez un joueur de renom que ça marche. » Avant son arrivée à l’UBB en décembre 2015, l’ailier ou centre wallaby n’avait jamais joué dans un club étranger. A-t-il eu des difficultés à s’intégrer au sein d’une équipe de Top 14 ? « Il est arrivé après la Coupe du Monde, c’est toujours difficile pour les internationaux du Sud de s’adapter », raconte Adrien Lempereur, du blog Sud Rugby. Le joueur a aussi dû s’habituer à un nouveau rythme : « Les matchs de Top 14 et de Coupe d’Europe s’enchaînent. Ce n’est pas évident pour un étranger de se fader ça tout l’hiver ! », estime Erik Bonneval. Pourtant, son ancien coéquipier de l’UBB Matthew Clarkin raconte qu’Adam Ashley-Cooper a assez vite trouvé sa place dans le collectif : « C’est un joueur très classe, très doué techniquement et il a apporté au club du professionnalisme, de l’expérience, de la compétitivité… et de la bonne humeur ». A bientôt 33 ans, il ne devrait pas avoir de mal à retrouver un club.