Les anti-LGV épinglent les élus
Dans un communiqué, 70 associations, deux communautés de com-
munes, dix communes et un collectif d’élus sur six départements, opposés aux lignes à grande vitesse (LGV) audelà de Bordeaux vers Toulouse et Dax, ont dénoncé mardi une « pression inacceptable » de grands élus, qui ont récemment saisi l’Etat pour qu’il avance sur ces deux lignes, rapporte l’AFP.
« Irresponsabilité »
Début avril, de grands élus du SudOuest avaient écrit une lettre au président de la République et aux candidats à la présidentielle, appelant l’Etat à « respecter » son « engagement » sur la construction des deux lignes. Lundi, des élus d’Occitanie ont demandé à l’Etat de « confirmer le lancement de la ligne Bordeaux-Toulouse » et ne pas laisser « la 4e ville de France à l’écart de la grande vitesse ». Les opposants à ces extensions estiment de leur côté que la pression de ces élus « montre une irresponsabilité financière, environnementale et humaine considérable pour satisfaire leur ego, incompatible avec la situation actuelle et les vrais besoins du pays. » Fin mars, le président de la SNCF, Guillaume Pépy, avait indiqué qu’il n’y avait pas « pour le moment » de projet LGV « en chantier », que les recours administratifs et juridiques « ne sont pas purgés » et qu’il appartiendra à l’Etat et aux élus de décider, « probablement courant 2018 », des étapes suivantes du projet LGV audelà de Bordeaux.