Le PS est plus que jamais en péril en Gironde
Le contexte national et local est défavorable au Parti socialiste, pourtant bien ancré
Ces élections législatives des 11 et 18 juin ne pourraient pas se passer aussi bien que d’habitude pour le Parti socialiste girondin, qui détient actuellement dix des douze circonscriptions du département. Yves Foulon (Les Républicains) est député de la 8e et Noël Mamère (écologiste), de la 3e.
Nombreux départs
« Les décrochages sont nombreux, ils représentent quasiment la moitié des députés sortants, note Jean Petaux, politologue à Sciences po Bordeaux, alors que seulement 35 % ne se représentent pas au niveau national. » Des choix qui interviennent pour des raisons différentes : Alain Rousset sur la 7e, par exemple, est concerné par la loi sur le non-cumul des mandats, Philippe Plisson sur la 11e aspire à une forme de retraite politique et Sandrine Doucet, sur la 1re, y a été contrainte pour des raisons de santé. « Cela peut rebattre les cartes, le coefficient du “personnel” joue, surtout quand c’est serré », remarque le politologue, soulignant que beaucoup de ceux qui décrochent possédaient un bon ancrage local. Ces départs et le mauvais score de Benoît Hamon (PS) à la présidentielle pourraient bénéficier aux nouveaux mouvements, comme La France insoumise et La République en marche. « Alain David aurait intérêt à se méfier sur la 4e, prévient Jean Petaux, c’est la circonscription la plus à gauche d’Aquitaine, et Mélenchon est arrivé en tête au premier tour des élections présidentielles avec 25 %. » C’est Maud Besson, issue de la société civile, qui se présente pour La France insoumise sur cette circonscription. Il pointe aussi « l’effet souffle de la présidentielle », qui pourrait profiter au candidat de La République en marche (REM) sur cette circonscription, Aziz S’kalli Bouaziza, qui est adjoint au maire de Lormont. La REM en Gironde parle de ravir six circonscriptions en Gironde. Un objectif jugé un peu trop ambitieux pour Jean Petaux, même s’il estime la REM bien placée sur plusieurs circonscriptions, dont la 10e, représentée par Florent Boudié, un des fers de lance du mouvement en Gironde.