20 Minutes (Bordeaux)

Le meilleur du pire

Quelques mois après l’élection de Donald Trump, Frank Underwood repart en campagne, ce mardi, avec la sortie de la 5e saison de « House of Cards ». Le match entre fiction et réalité se poursuit.

- Anne Demoulin

Avec l’élection surprise de Donald Trump et la folle campagne présidenti­elle en France, la réalité a mis la barre très haut, mais la fiction n’a pas dit son dernier mot. D’ailleurs, la saison 5 de « House of Cards » débarque sur Netflix ce mardi. Les six raisons de voter Frank Underwood.

1 Parce que le scrutin s’annonce serré

La saison 5 dévoile la dernière ligne droite de la très violente campagne présidenti­elle qui oppose le candidat républicai­n William Conway (Joel Kinnaman), gouverneur de l’Etat de New York, au président sortant et démocrate Frank Underwood (Kevin Spacey). Une élection très serrée s’annonce, puisque ce dernier n’a qu’une maigre avance de dix points.

2 Parce que la série nargue Donald Trump

Pour sa campagne, Frank Underwood s’est offert les services de Pete Souza, le photograph­e de Barack Obama, qui n’a eu de cesse de multiplier depuis son départ de la Maison-Blanche, sur son compte Instagram, les piques à l’encontre de Donald Trump. « Michelle Obama ferait une excellente présidente », a aussi déclaré l’interprète de Claire Underwood, Robin Wright, au talk Women in Motion à Cannes, avant d’ajouter que Donald Trump « a volé toutes nos idées pour la saison 6 ».

3 Parce que l’équipe de campagne a changé Le créateur de « House of Cards », Beau Willimon, a quitté le show pour rejoindre le site de streaming Hulu, où il travaille sur « The First », série sur la première mission spatiale vers Mars. Aux manettes de la campagne de Frank et Claire Underwood, on trouve désormais Frank Pugliese, un des scénariste­s de « Borgia », et Melissa James Gibson, deux lieutenant­s de l’ex-showrunner. Par ailleurs, la saison 5 verra l’arrivée de Jane Davis, jouée par Patricia Clarkson (« Six Feet Under »), et de Mark Usher (Campbell Scott), deux puissants et ambitieux personnage­s, toujours dans l’ombre.

4 Parce que les médias s’acharnent (et ils le font bien)

A la fin de la saison 4, le journalist­e Tom Hammerschm­idt (Boris McGiver) publie son enquête dévastatri­ce sur les mensonges et exactions de Frank Underwood. Dans cette cinquième saison, un ambitieux reporter, Sean Jeffries, campé par Korey Jackson (« Daredevil », « The Good Wife »), le rejoint pour poursuivre ses investigat­ions.

5 Pour les punchlines

« Le peuple américain ne sait pas ce qui est bon pour lui. Moi, si », lance le président Underwood dans la bande-annonce de la 5e saison. Et d’enchaîner : « Les Américains sont comme des petits enfants, Claire. Nous devons tenir leurs petites mains collantes et essuyer leurs petites bouches dégoûtante­s, leur apprendre à discerner le bien du mal, leur dire quoi penser, quoi ressentir et quoi désirer. » Alors, qui est le champion du cynisme ?

6 Parce que Frank et Claire Underwood sont ensemble sur le ticket présidenti­el

A la ville, l’actrice Robin Wright lutte depuis la saison 4 pour gagner autant que Kevin Spacey. A l’écran, Claire Underwood a obtenu de se présenter comme vice-présidente aux côtés de son époux. La stratégie du couple en déclarant la guerre aux terroriste­s est limpide. « Le champ de bataille est la psyché américaine », assure la showrunner Melissa James Gibson. « La terreur vit finalement dans l’imaginatio­n de l’électeur, et nous voulions en profiter », ajoute Frank Pugliese, l’autre showrunner.

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Michael Kelly, Robin Wright et Kevin Spacey.
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