La peinture antiurine pourrait ne pas être retenue
La ville de Bordeaux propose son expertise aux propriétaires qui le souhaitent
En septembre 2016, une peinture hydrophobe, rejetant l’urine vers l’envoyeur, devait être testée sur les murs de la rue du Cellier à Bordeaux, régulièrement souillée par des fêtards qui s’y soulageaient de retour de soirée. La ville de Hambourg y a eu recours dans l’un de ses quartiers festifs (lire l’encadré), et Bordeaux voulait suivre son exemple.
Problème pour les pierres ?
Mais dans cette rue de Bordeaux-Sud, ce sont les locataires qui se sont plaints auprès de la mairie de Bordeaux, et les propriétaires, contactés par la municipalité, n’ont pas souhaité donner leur accord pour que l’expérimentation ait lieu. « Nous avons testé trois produits sur différents supports dans notre centre technique et les résultats sont concluants, explique Emilie Kuziew, maire adjointe du quartier BordeauxSud. Le produit utilisé à Hambourg et San Francisco est le plus efficace, mais c’est aussi celui qui blanchit le plus le support, un problème pour nos pierres blondes. » Si à court terme, il n’y a pas de dégradations constatées lors des tests, il est impossible de prédire à long terme l’effet sur la pierre calcaire de Bordeaux. La mairie se tient à la disposition des particuliers (propriétaires) qui voudraient disposer des résultats obtenus lors des tests et des coordonnées des entreprises qui fabriquent ces produits. La ville a déjà reçu une vingtaine de demandes de riverains de différents quartiers (Saint-Pierre, Saint-Michel, Caudéran, etc.). Et au-delà de Bordeaux, Emilie Kuziew a été sollicitée sur le sujet par d’autres villes de France mais aussi de Suisse, de Belgique, et par des gares. Pour l’instant, la ville de Bordeaux n’envisage pas de l’utiliser sur des bâtiments publics, mais elle pourrait le faire en cas de problèmes, en toute connaissance de cause à présent.