Trois idées reçues sur le flamenco
Le festival Arte Flamenco, à Mont-de-Marsan du 3 au 8 juillet, fait redécouvrir le style
Le festival Arte Flamenco n’est pas organisé par Arte, mais propose bien du flamenco. C’est même le plus grand événement du genre hors Europe. Sandrine Rabassa, sa directrice artistique, revient sur les trois clichés qu’elle entend à propos de ce genre.
Idée reçue 1 : le flamenco est (seulement) une danse.
Né au XVIIIe siècle en Andalousie, issu de l’influence de plusieurs cultures, le style musical du flamenco était principalement pratiqué par des travailleurs gitans. Mais ce sont les danseurs de flamenco qui ont toujours fasciné les foules. Au point qu’on n’a plus vu qu’eux. Pourtant, le flamenco est un genre musical à part entière : « La danse a pris la place privilégiée dans la tête des gens, reconnaît Sandrine Rabassa. Mais à l’origine, le flamenco est né du chant, le cante. Ensuite est venue la guitare, puis la danse. »
Idée reçue 2 : les robes rouges et les castagnettes.
On se représente souvent la danseuse de flamenco en robe rouge, coiffée d’un chignon, des castagnettes à la main : « C’est le code vestimentaire des tsiganes du XIXe siècle, précise Sandrine Rabassa. Aujourd’hui, il y a moins de froufrous, et c’est très rare qu’on aperçoive des castagnettes… »
Idée reçue 3 : le flamenco est une danse traditionnelle.
« On perçoit souvent le flamenco comme du folklore », déplore Sandrine Rabassa. Pourtant, la danse du flamenco est ouverte à la modernité. Certains artistes novateurs n’hésitent pas à explorer et à mélanger les styles : le danseur Andrés Marin, les chorégraphes Blanca Li ou Israel Galvan… « La modernité réside dans le mélange des cultures. C’est de ce mélange que le flamenco est né, donc sa fraîcheur est intrinsèque », conclut Sandrine Rabassa.