20 Minutes (Bordeaux)

Les piscines françaises, nouveaux terrains de rugby

A Bordeaux, le club va entamer sa 3e saison

- Laetitia Dive

Baptiste Serin est-il bon nageur ? Et Camille Lacourt à l’aise avec un ballon ovale entre les mains? C’est le genre de questions que l’on se pose lorsqu’on entend pour la première fois parler de rugby subaquatiq­ue. Pourtant, « c’est encore un autre sport », selon Anaïs de Chaumont, présidente de l’AFRS, le club de Bordeaux, et première joueuse à avoir importé la discipline dans l’Hexagone : « Il y a 3 ans, le rugby subaquatiq­ue n’existait pas en France. C’est au cours d’un voyage en Allemagne en 20122013 que j’ai découvert ce sport et je l’ai ramené ici. » La vraie difficulté de ce sport, c’est qu’il se pratique uniquement en apnée avec des respiratio­ns à la surface « toutes les 15 à 20 secondes ». Les participan­ts portent tous palmes, masque et tuba. Aussi, afin de laisser souffler les uns et les autres, douze joueurs se relaient dans l’eau sans limite de changement : « Il y a deux attaquants, deux défenseurs, deux gardiens. Quand l’un défend la cage, l’autre peut remonter à la surface. » Grosse nuance par rapport au rugby classique : les passes en avant sont possibles « pour le spectacle ». Les compétitio­ns officielle­s se déroulent en deux temps de jeu de quinze minutes chacun et sont supervisée­s par trois arbitres. « Un reste à la surface et deux autres sont dans l’eau. Les arbitres ont des bouteilles qui leur permettent de tenir trente minutes au fond du bassin pour suivre ». Tout a été prévu pour un sport qui pourrait prendre de plus en plus d’ampleur dans les années à venir. « Aujourd’hui, il est pratiqué dans une trentaine de pays. Nous, notre objectif c’est les Mondiaux de 2019. »

« Les arbitres ont des bouteilles qui leur permettent de tenir 30 minutes. »

Anaïs de Chaumont

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