L’embellie moins belle que prévue L’assaillant se réclamait de Daesh
Le candidat Emmanuel Macron était optimiste. Pour mener sa réforme de
fond, l’instauration d’une retraite « universelle », il s’appuyait sur les projections 2016 du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui prévoyait un retour à l’équilibre du système des retraites au milieu des années 2020. C’était sans compter sur les nouvelles prévisions du COR, dévoilées mardi : l’équilibre financier du système des retraites n’est pas envisagé avant… 2040, au mieux. L’argument d’Emmanuel Macron se trouve fragilisé. Déjà, plusieurs voix s’appuient sur ces dernières projections pour demander le report de l’âge légal de départ à la retraite. « Dans l’immédiat, passer de 62 à 65 ans est la seule solution viable », affirme Erwann Tison, chargé d’études à la fondation Concorde. Pour Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE, la solution est loin d’être aussi simple : « Le passage à 65 ans est un faux argument. Les réformes précédentes ont déjà décalé l’âge de départ effectif. » De fait, selon la Caisse nationale d’assurance-vieillesse, « en excluant les retraites anticipées, l’âge moyen [de départ à la retraite] est de 63,2 ans ». Selon Henri Sterdyniak, « le problème principal est le taux de chômage. L’essentiel, c’est d’avoir une politique qui redonne de la croissance. Or, c’est ce que veut faire Emmanuel Macron. Donc, si j’étais lui, je ne me préoccuperais pas des projections du COR. » Le dossier reste sensible : selon L’Opinion, le chef de l’Etat aurait choisi Jean Pisani-Ferry, l’économiste qui avait élaboré son programme, pour « une mission sur la réforme des retraites ».
L’assaillant de 31 ans mort lundi dans un attentat manqué sur les Champs-
Elysées a laissé une lettre-testament dans laquelle il prête allégeance au chef du groupe Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi. Mardi soir, l’attaque n’avait pas été revendiquée. Adam D. était fiché depuis 2015 pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale. Il disposait néanmoins d’une autorisation de détention d’armes, car il pratiquait le tir sportif. Les perquisitions menées à son domicile dans l’Essonne ont permis de découvrir neuf armes enregistrées auprès des autorités, dont trois étaient soumises à une autorisation particulière (deux pistolets et une carabine). Dans la lettre retrouvée par les enquêteurs et destinée à son beau-frère, le suspect affirme d’ailleurs avoir joué « double jeu » en constituant un arsenal en vue de commettre un attentat. Interpellés lundi soir, son père, son ex-épouse, son frère et sa bellesoeur étaient toujours en garde à vue mardi soir.